Inter, après Lukaku. Maintenant, nous cherchons un nouvel itinéraire : Balogun le favori, Morata la certitude

Demain au sommet Pinetina Inzaghi-direction pour choisir l’attaquant: Taremi est aussi aimé, proposé par En-Nesyri

Philippe Conticello

– MILAN

L’Inter a perdu un totem, le centre de gravité de ce marché des transferts, mais n’a certainement pas perdu son sang-froid. En effet, avant même de constater définitivement la volte-face de Lukaku, lorsque le club a commencé à devenir étrange en raison de l’attitude de plus en plus insaisissable du Belge, les dirigeants travaillaient sur d’éventuels plans B en amont. Demain, il y aura un sommet du marché avec Inzaghi pour aller encore plus loin, mais l’exploration par l’Inter du monde varié des attaquants en Europe a déjà commencé. Mais avant tout, il faut faire un choix philosophique : remplacer immédiatement Romelu par un puissant avant-centre, quelqu’un de taille similaire (ou même juste habitué à jouer au centre de l’attaque), ou transformer cette crise en une opportunité de changer de peau ? C’est-à-dire investir l’argent qui arrive pour Onana (demain l’annonce du transfert à United) pour un joueur avec du rythme et du dribble, de la déchirure et de l’inventivité : exactement ce qui manquait.

D’EXPÉRIENCE

Inzaghi pousse pour la solution A : par exemple, il aimerait l’option de garantie Alvaro Morata, quelqu’un qui connaît la Serie A comme son arrière-cour. L’ancien joueur de la Juventus attend le dépôt de son renouvellement de contrat avec l’Atlético Madrid : le délai passera de 2024 à 2026, le salaire s’étalera de 9 à 6 millions, mais surtout la clause pour l’éloigner passera de 20 à 12. Lorsque cette étape bureaucratique sera franchie, l’achat d’Alvaro deviendra particulièrement pratique. Ce n’est pas un hasard si la Roma se tourne vers l’Espagnol et que l’Espagnol se tourne vers Mou : les Giallorossi ont offert 4,5 millions plus 500 000 de bonus jusqu’en 2027, date à laquelle l’attaquant aurait presque 35 ans. L’entrée de l’Inter sur la scène, cependant, pourrait changer la donne : non seulement en raison du goût d’Inzaghi, mais aussi en raison de la vieille connaissance de Marotta. Contre-indication toutefois l’absence du Décret Croissance qui augmenterait le brut à payer de près du double du montant net. Sous la rubrique avant-centre, l’Inter a aussi un autre nom devant lui, qui est lui aussi le bienvenu : l’Iranien Mehdi Taremi, presque 31 ans, originaire de Porto courtisé par Milan, coûte une vingtaine de millions. Ces derniers jours pourtant, Youssef En-Nesyri, le Marocain de 26 ans nouveau champion de la Ligue Europa avec Séville, a également été proposé, mais le nom ne chauffe pas particulièrement.

DE PERSPECTIVE

En cas de choix stratégique différent, et de remplacement de Big Rom par un attaquant structurellement alternatif, le regard se portera immédiatement sur Folarin Balogun. L’Américain appartient à Arsenal, vient d’une belle saison à Reims, a aussi le bon âge, 22 ans, et est le profil d’attaquant préféré de tous les temps d’Interisti : c’est un ancien but des managers, il trouve sa place sur le tables de viale della Liberazione bien avant le déclenchement du grana Lukaku. Par exemple, des informations ont été prises lors de la réflexion sur le meilleur remplaçant pour Dzeko. Balogun n’a encore qu’un contrat de deux ans, mais un investissement conséquent serait nécessaire pour le faire venir devant le tribunal d’Inzaghi : les 40 millions qu’il avait placés entre les mains de Chelsea devraient être offerts intégralement à l’autre club londonien, et peut-être qu’ils ne suffira pas. Si l’Inter se rend compte alors qu’il lui reste à récupérer des kilos et des centimètres dans le département des attaquants, il pourrait encore utiliser l’effet de levier d’un quatrième attaquant à la place de Correa. Il y a aussi des appels du désert pour Tucu : s’il se retrouve lui aussi en Arabie, M’Bala Nzola de Spezia pourrait prendre sa place en bas de la hiérarchie des Nerazzurri.





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