Inter 2015 : quand Mancini alignait une équipe sans même un Italien

L’entraîneur se plaint de l’utilisation réduite de joueurs locaux en Serie A, mais dans son passé Nerazzurri, il n’y a qu’un seul match avec des étrangers. Et trois bleus sur le banc…

L’alerte lancée par Roberto Mancini est concrète, un problème bien connu depuis quelques années auquel les commissaires techniques sont de plus en plus confrontés. C’est pourquoi des natifs comme Mateo Retegui sont naturalisés, et pour cette raison au troisième millénaire, la qualification pour une Coupe du monde est devenue un parcours du combattant plutôt qu’un chemin obligé mais avec un résultat plutôt évident. Cependant, en rembobinant la bande il y a huit ans, on peut retrouver un passé dans lequel le sélecteur bleu actuel était de l’autre côté de la tranchée. Et vous ne pouviez même pas voir l’ombre des Italiens.

La précédente

Nous sommes le 24 octobre 2015, l’Inter de Mancini visitant la Palerme de Giuseppe Iachini. Le résultat final de 1-1 compte peu pour le moment, car l’accent doit être mis sur la formation de départ des Nerazzurri : Samir Handanovic dans le but défendu par Yuto Nagatomo, Jeison Murillo, Joao Miranda et Alex Telles ; puis Fredy Guarin, Geoffrey Kondogbia, Gary Medel et Ivan Perisic jusqu’au duo d’attaque composé de Mauro Icardi et Stevan Jovetic. Et les Italiens ? Andrea Ranocchia joue les cinq dernières minutes, Danilo D’Ambrosio et Davide Santon restent assis tout le temps sans enlever leur dossard. Bien sûr, l’effectif mis à disposition de Mancini par les propriétaires n’était certes pas bourré d’Italiens, mais il en va de même pour de nombreuses équipes contre lesquelles l’entraîneur lui-même pointe désormais du doigt.

En rose

Que Palerme-Inter était un unique dans la saison de Mancini, alors que dans l’histoire des Nerazzurri, cela s’est produit huit fois au total. En général, cependant, cette saison 2015-2016 n’a pas été particulièrement heureuse pour les joueurs italiens de l’équipe. Le plus employé, Danilo D’Ambrosio, a terminé l’année avec 1 917 minutes actives, soit un peu plus de la moitié du recordman Handanovic. Pour le défenseur dixième du groupe avec Davide Santon (1.089′) 18ème pour défendre difficilement le drapeau tricolore. Il était le partant attendu contre Palerme à droite, mais a ensuite été remplacé par Nagatomo. Dans ce match, cependant, il n’y a pas eu d’absences particulières à part Nemanja Vidic qui n’est pas italienne. Et dire que Ranocchia s’est arrêté à 208 minutes au total sans blessures majeures jusqu’à son prêt à la Sampdoria, alors que pour trouver le quatrième et dernier employé italien, il faut descendre aux neuf minutes de Fabio Della Giovanna, 18 ans, aujourd’hui chez Pro Sesto en Serie C. Avant Alors, c’était mieux ? Pas si…



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