CNous avons rempli notre calendrier de fêtes fictives : fêtes des grands-parents, fêtes des célibataires, Halloween et autres commodités. Beaucoup de shopping et peu de substance. Et maintenant que mille lumières intermittentes brillent autour de nous, il est clair pour nous que la seule fête qui résiste dans le temps, avec toute sa charge symbolique, est une véritable fête et tombe le 25 décembre.
Un moment magique mais pas pour tout le monde. En tant qu’adulte, j’ai compris que passer de quelqu’un qui aime Noël à faire partie de ceux qui le détestent n’est qu’une question d’instant.
Après tout, nous parlons d’un état d’esprit qui doit être capable de résister à l’impact d’un rituel complexe qui, à un moment donné de la vie, peut cesser de nous appartenir. Malgré nous.
Ainsi, si dans cette chronique les célibataires ont toujours eu une caresse particulière pour surmonter cette période traditionnellement difficile, cette année nos pensées vont également à ceux qui, pour la première fois, sont passés de l’autre côté.
A qui cette année il ressent un pincement au cœur à l’approche de la date fatidique, et ce n’est pas une question de joie. À ceux qui n’ont pas sorti des armoires les décorations de Noël accumulées dans les bons moments. À ceux qui, l’année dernière, déjà à la mi-août, avaient déjà pensé, confectionné et emballé tous les cadeaux. A ceux qui n’ont plus le cœur de fouiller nuit et jour dans les recettes de leur grand-mère pour en confectionner quelques délices à offrir à table.
À ceux qui ont toujours rêvé de cheminées, de chaussettes et de paquets déballés, mais qui ne peuvent même plus les imaginer. À ceux qui ont toujours acheté un bonnet de Père Noël ou une pince à cheveux avec des oreilles de renne pour se montrer en ouvrant cette porte qui restera fermée demain. À ceux qui ont arrêté de massacrer les haies de baies et de romarin pour y aménager des espaces réservés improbables. Pour ceux qui ont toute la collection de chansons de Noël (même Wham !) mais qui ne savent pas quoi en faire.
A vous tous qui en ces heures avez l’âme accrochée à un regret, un remords, un souvenir, je souhaite, plus encore, un Joyeux Noël.. Le chemin n’est pas irréversible, chers Grinches. La vie peut encore vous surprendre. Alors ne jetez rien. Ou plutôt, jette tout sauf ton cœur d’enfant. Pour retrouver la magie de Noël, vous verrez, un jour vous n’aurez plus besoin de rien d’autre. Sincères vœux.
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