LEJ’attends Jour du Souvenir, le 27 janvier prochain, ce soir à 21h15 le Raï 5 passe à l’antenne Des bouches inutiles. Film de 2022 réalisé par Claudio Uberti qui raconte le traitement inhumain subi par les femmes dans les camps de concentration nazis. Une occasion de réfléchir une nouvelle fois sur la condition féminine pendant la Shoah mais aussi au présent.
Des bouches inutilesl’intrigue du film sur Rai 5
Inspiré des histoires vraies de certaines femmes survivants de l’Holocauste, le film se concentre sur la victoire de Esther (Margot Sikabonyi).
Juive italienne de quarante ans, elle reste seule après un raid, elle emmène son mari et sa famille. Envoyé au camp de transit de Fossoliprès de Carpi, se lie d’amitié avec Ada (Patrizia Loreti) mais au bout d’un moment il arrive envoyé ailleurs. Il échappe ainsi à un voyage vers Auschwitz et à une mort certaine.
Arrivé au camp de Ravensbrück en Allemagne, le plus grand camp de concentration pour femmesà environ 80 kilomètres de Berlin, Ester découvre qu’elle est enceinte. Avec la complicité de Lia (Lorenza Indovina) et Giuliana (Nina Torresi), amies qui partagent sa condition, il tente de faire tout son possible pour cacher la grossesse et ainsi sauver son bébé.
La Shoah du point de vue féminin
Réalisé par Claudio Uberti de Brescia, le film raconte l’horreur de l’Holocauste sous un angle nouveau et original. Autrement dit, il se concentre sur un groupe de femmes prisonnières et les abus qu’ils ont subis.
Enfermé dans les murs du camp de concentration, Des bouches inutilescomme son titre l’indique, veut réfléchir sur condition féminine pendant les terribles années du nazisme et dans les camps de concentration. Où étaient les femmes des êtres vivants sans but, des bouches inutiles. Une considération que, intelligemment, le réalisateur cela se transforme aussi en une réflexion sur le présent.
Un message puissant et direct qui dépasse les limites de un film par certains côtés trop théâtral par écrit et que clins d’oeil à la fiction en prime time sur Rai 1. Net d’une certaine incertitude scénique, l’excellent casting féminin – surtout le bon co-protagoniste Lorenza Indovina – mais en donne beaucoup des moments d’émotion sincère.
“ToutLe film est dominé par l’idée d’une féminité niée. » a déclaré le réalisateur lors d’une conférence de presse. D’un côté, “il met en lumière, pour la première fois, quelque chose de non-dit sur le rendu cinématographique de la Shoah”, de l’autre, il fait allusion, “bien qu’indirectement, à la fléau lié aux violences faites aux femmes».
Margot Sikabonyi, de Un médecin dans la famille au cinéma occupé
Née à Rome en 1982, l’actrice commence à seulement 11 ans, dans le téléfilm J’ai un secret avec papa. Après un court apprentissage, en 1998, il devient célèbre grâce à la série télévisée Un médecin dans la famille. Où elle incarne Maria, la fille aînée du docteur Giulio Scarpati.
Dans la troisième saison de la série très populaire, Margot Sikabonyi devient la protagoniste des événements de la maison Martini avec la nouvelle entrée dans le casting Pietro Sermonti (Scarpati a depuis quitté la série). De la télé à la vraie vie : l’actrice elle a eu une relation amoureuse avec Sermonti de 2003 à 2009.
Modification du cinéma, des séries (y compris Boris) et téléfilms, Sikabonyi est resté dans le casting de Un médecin dans la famille jusqu’en 2014. Puis la décision de se consacrer principalement au théâtre. Mère de deux enfantsissue de son ex-partenaire Jacopo Lupi, est également devenue ces dernières années un très populaire professeur de yoga.
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