Les demandeurs d’asile mineurs non accompagnés à Ter Apel ne sont pas en sécurité, leur santé et leur bien-être sont en danger. Les conditions dans le centre de demande sont si mauvaises qu’« une intervention immédiate est nécessaire ». L’Inspection de la santé et de la jeunesse et de la justice et de la sécurité l’a écrit dans une lettre au secrétaire d’État Eric van der Burg (Asile et migration, VVD) vendredi après-midi.
Il y a plus de deux mois, les inspections ont tiré la sonnette d’alarme sur la « sécurité physique et émotionnelle » des enfants du centre de demande. A l’époque, les inspecteurs comptaient 170 jeunes, alors qu’il y avait de la place pour 55 d’entre eux. Les inspecteurs concluent maintenant que ces risques « n’ont fait qu’augmenter » ces derniers mois.
Jeudi, les inspections ont visité Ter Apel. Ils comptent 213 jeunes sans parents. Dix-neuf enfants ont moins de quinze ans, alors que la règle veut que les enfants de moins de quinze ans soient placés dans une famille d’accueil ou dans des lieux où il y a une surveillance constante. Les inspections prévoient que davantage d’enfants aux Pays-Bas demanderont l’asile ce week-end et qu’il n’y aura plus assez de lits.
Repas inadéquats
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À Ter Apel, les inspecteurs ont constaté que six à huit jeunes partageaient une « unité », où ils dormaient et vivaient, sans surveillance ni orientation. Les cuisines, les toilettes, les douches et les chambres sont sales, notent-ils. « Les mineurs sont responsables de se nettoyer, mais ils en sont clairement incapables. » Les enfants reçoivent souvent des « repas standard », qui ne sont pas toujours « suffisants ou adaptés », par exemple si l’enfant est malade. Il a été convenu que l’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA) prendra des mesures. Ils veilleront également aux mesures de sécurité et d’hygiène.
Les mineurs non accompagnés constituent le groupe de demandeurs d’asile le plus vulnérable. Une fois arrivés aux Pays-Bas, ils ne sont censés rester que quelques jours au centre de demande de Ter Apel, mais le système d’asile est tellement embourbé que ce délai n’est presque jamais respecté. Il y a trois semaines, les chiffres étaient si élevés – il y avait alors 350 mineurs non accompagnés sur le site – qu’il n’y avait plus de lits. Les jeunes ont été contraints de passer la nuit sur des chaises et sur le sol de la salle d’attente du service de l’immigration IND.
Outre les jeunes, il y a des inquiétudes concernant les salariés sur le terrain. Ils sont interrogés depuis des mois, écrivent les inspections. « L’étirement a disparu après une si longue période. » En juillet, le NRC a signalé que près d’un employé du COA sur trois à Ter Apel est malade à la maison.