Nous voulons le définir comme un effet positif de « cyclone Ferragni » ? En réalité, ce n’est pas tout à fait exact car auAgcom ils y travaillaient depuis un certain temps. La résolution 178/23/CONS « Lancement de la consultation publique relative aux mesures visant à assurer le respect par les influenceurs des dispositions de la loi consolidée sur les services de médias audiovisuels » remonte à juillet dernier. Bien avant donc le « pandoro gate » et tout le brouhaha qui s’est développé depuis l’entrepreneur numérique jusqu’au point où tout le phénomène des influenceurs et créateurs numériques a été scruté à la loupe.
Les lignes directrices
Mais les événements judiciaires de ces dernières semaines ont certainement joué un rôle d’accélérateur pour une pratique déjà à l’ordre du jour du dernier conseil de l’Agcom en décembre (mercredi 20), et qui a désormais son disque vert. Après tout, tout phénomène a besoin de règles lorsqu’il devient mature et celui des influenceurs ne fait évidemment pas exception. D’où les lignes directrices mises noir sur blanc par l’Autorité et qui, en un mot, finissent par partir de la considération de ces personnalités en tant que fournisseurs de services de médias audiovisuels et donc soumis à la discipline de la loi consolidée sur les services de médias audiovisuels (Tusma). .
Les frontières entre publicité et protection des mineurs
Dans ce cadre, il est demandé aux influenceurs et créateurs de respecter règles et limites. Comme la transparence sur la publicité (et pour ceux qui contreviennent, les sanctions vont de 10 à 250 mille euros). Ou encore les obligations de protection des mineurs (ici les amendes pour ceux qui commettent des erreurs vont de 30 000 à 600 000 euros) et ces obligations de transparence des entreprises ; ou encore des obligations en matière de pluralisme et de non-discrimination.
Le viseur
L’Autorité – avec le président Giacomo Lasorella comme rapporteur – conclut ainsi ce qui est en fait la première partie (mais fondamentale) de la limitation des limites d’un phénomène émergent qui voit, selon les dernières estimations, en activité 350 mille influenceurs en Italie avec un chiffre d’affaires final bien supérieur à 300 millions d’euros. Attention cependant : car les lignes directrices partent précisément de la définition du champ d’action. Quels sont les influenceurs ou créateurs à surveiller ?
Influenceurs plus d’un million de followers
Agcom a souhaité se concentrer sur les influenceurs ou créateurs susceptibles de générer des revenus suite à des accords commerciaux avec des producteurs de biens et services ou encore suite à la monétisation qui pourrait être accordée par la plateforme. Ils doivent toucher un nombre important d’utilisateurs sur le territoire italien et avec un contenu en italien. Et en tout cas, justement pour éviter de mettre sur le même plan et de confondre ceux qui exercent des activités amateurs et ceux qui les exercent à titre professionnel, l’Autorité met en place 1 million le seuil de suiveur. Ce nombre peut être atteint à partir de la somme des écrits sur les plateformes sur lesquelles opèrent les influenceurs et créateurs numériques.