Infernal Australia : Sainz dernier arrivé au défilé d’une course ratée comme peu d’autres

Heureusement régler ce second départ. Après le moment du lancement, Hamilton suit Verstappen et Alonso et reste premier pendant quelques tours. Mais au douzième le champion du monde reprend l’avantage grâce au fort élan des Drs : une demi-seconde annulée en un instant. Et juste avant qu’Alonso, un peu plus en retrait, ne marque un tour rapide. Le troisième rebondissement intervient au 18e tour. Après que Leclerc soit sorti à trois virages du départ, un autre des protagonistes, Russell, quitte également un tiers du chemin, moteur en feu. C’est arrivé dans la ligne droite et, sauf fuite d’huile, il ne semblait pas y avoir de danger. Il ne s’est pas arrêté aux stands mais s’est garé au bout de la sortie de la voie des stands, se garant dans la voie de sortie de la voie des stands. En raison de cette « chance » de trouver une voie libre, au moins dans ce cas, il a été évité d’arrêter à nouveau le grand prix : la fermeture temporaire des accès aux stands et la mise en place d’une voiture de sécurité virtuelle, plutôt courte, a été assez.

À mi-parcours des 58 tours, le rythme de course de Verstappen s’était suffisamment consolidé pour gagner cette marge de sécurité suffisante sur ses poursuivants. Preuve qu’il peut aussi se passer du fidèle écuyer Perez, qui était super sauvage aujourd’hui pour gravir tout le chemin de la grille, puisqu’il est parti de la voie des stands. Il pourra terminer cinquième, à moins d’un éventuel changement d’heures de l’arrivée. Une rentrée donc repoussée pour Ferrari : avec la cinquième place « triste mais honnête » qu’elle semblait mériter dans la course de Sainz, la priorité de l’équipe, car pendant le déroulement du grand prix dans les phases les plus centrales, on a vu que les forces sur le terrain semblaient être celles vérifiées il y a deux semaines : Red Bull le plus fort, une Mercedes renaissante juste derrière et Aston Martin ‘abonné’ au troisième marche du podium, avec Alonso coup de pied pour renouer avec la victoire dès que possible. Dommage qu’un gros chaos en fin de course l’ait relégué au dernier rang sous la ligne d’arrivée : un épisode opaque qui fera longtemps débat.

Quatrième rebondissement au 54e tour : un contact avec le mur de Magnussen l’amène à exploser le pneu, avec des morceaux éparpillés sur la piste suffisamment pour forcer une nouvelle voiture de sécurité à entrer. A la sortie des virages il s’est vraiment « appuyé » sur le chiffre sans survirage excessif : une erreur de conduite probable qui restera dans les mémoires et maudite car cela a coûté à tout le monde un autre drapeau rouge, a décidé d’éviter de finir la course à un rythme lent compte tenu de la grande quantité de débris. On peut se demander pourquoi : avec le recul, nul doute que beaucoup diraient qu’il valait mieux terminer le grand prix en course qu’en « cortège ». Mais les directives sont opposées. Bref, plus de sécurité et moins de divertissement : avec une route aussi sale, dans un circuit urbain, la marge d’erreur des organisateurs est moindre.

Et ici, le compte monte à la cinquième torsion. Au troisième redémarrage, le compteur de tours était de 57 sur 58 : grâce à un trop grand enthousiasme des pilotes, une série d’erreurs a transformé le dernier départ en une sorte de carnage carbonique. Les dégâts créés sont considérables, le chaos démesuré. Même la procédure de redémarrage fait l’objet d’une enquête. Inévitable et grande polémique pour la complication excessive du règlement et, de manière générale, sur l’excès de nouveautés de la nouvelle direction de la Formule 1. Les pilotes ne sont cependant pas exempts de défauts. Beaucoup, trop d’erreurs dans ce départ tardif : surtout, Sainz a freiné tardivement et envoyé Alonso hors de la piste : pas particulièrement abîmé, l’Asturien invoque déjà la règle à la radio pour « revenir » à la situation du tour précédent. Mais ce n’est pas tout : Gasly a « bloqué » son coéquipier Ocon. De Vries et Sargeant toujours hors course. Balade longue peut-être due à des soucis techniques et finie en bas : un apparent désastre immérité pour les Aston Martin. Ensuite, cependant, tout a changé : à un cheveu près, ils semblaient tous les deux exclus, mais à la ligne d’arrivée, ils ont terminé troisième et quatrième.

Avec un départ lancé, c’est-à-dire pas immobile comme avant, la fin du grand prix avec des positions similaires à la procédure précédente a vu un tour à vitesse contrôlée, sans possibilité de dépassement. En gros, une « parade », à l’issue de laquelle Sainz s’est vu infliger une pénalité de cinq secondes, équivalant à finir dernier. Au final, une fin de course triste et en demi-teinte et encore « refroidie » par une nouvelle règle tout juste introduite par la Formule 1 : désormais le staff de l’équipe ne peut plus « grimper » pour fêter l’arrivée des pilotes afin d’éviter, rare mais pas impossibles, accidents dus à l’imprudence de l’excitation et, en tout cas, à la plus grande exposition des voitures sur la piste. Cela semble absurde, vu à quel point la mécanique était proche des voitures de vitesse il y a des années en Formule 1, mais aussi encore aujourd’hui dans d’autres courses de vitesse, comme aux États-Unis par exemple. Il faut dire que ça avait mal commencé ou, du moins, ça n’avait eu aucun effet : aujourd’hui ça n’avait aucune application car il aurait été ridicule de voir quelqu’un se réjouir à la fin d’une si triste journée.



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