Industrie chimique – Les freins sur les prix prévus par le gouvernement ne suffisent pas


Berlin (Reuters) – L’industrie chimique allemande considère que les freins sur les prix de l’électricité et du gaz prévus par le gouvernement fédéral ne sont pas suffisants pour sauver les entreprises énergivores.

Les limites de financement sont trop basses pour les grandes entreprises industrielles, et il y a aussi un niveau élevé de bureaucratie et l’obligation de constituer des provisions élevées, a déclaré jeudi le directeur général de l’association chimique VCI, Wolfgang Große Entrup. « Les énormes ruptures structurelles dans le paysage industriel allemand ne peuvent être évitées qu’en sauvant l’industrie de base particulièrement énergivore. » Si le soutien n’atteint pas l’industrie chimique, le gouvernement ne pourra pas atteindre son objectif d’empêcher les ruptures structurelles.

Les prix élevés de l’énergie en Europe à la suite de l’attaque russe contre l’Ukraine pèsent sur de nombreuses entreprises industrielles. Selon le VCI, la situation risque de se détériorer à nouveau au tournant de l’année car de nombreux contrats de fourniture d’énergie arriveront alors à expiration. Les entreprises de taille moyenne, qui sont principalement actives en Allemagne, sont soumises à une pression particulièrement forte. Les prix de l’énergie seraient plusieurs fois plus élevés qu’au Japon ou aux États-Unis. « Il s’agit d’une menace aiguë pour la production chimique locale », a déclaré un document de l’association.

Selon le projet de loi sur les freins des prix de l’électricité et du gaz, un prix subventionné de 7 centimes pour 70 % de la consommation de gaz et de 13 centimes pour l’électricité s’appliquera à environ 25 000 gros consommateurs industriels à partir de janvier. Le VCI a souligné que l’aide était contraire aux exigences de l’UE. Le plafond de financement de 150 millions d’euros est atteint très rapidement dans l’industrie chimique. De plus, seules les entreprises dont le bénéfice d’exploitation (Ebitda) chute d’au moins 40 % devraient être soutenues. Celle-ci étant difficile à estimer à l’avance, des provisions pour d’éventuels remboursements doivent également être constituées à hauteur des subventions.

(Reportage de Christian Krämer, édité par Ralf Banser. Si vous avez des questions, veuillez contacter notre équipe éditoriale à [email protected] (pour la politique et l’économie) ou [email protected] (pour les entreprises et les marchés) ).)



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