Indemnisation pour les demandeurs d’asile placés séparément dans un centre pour demandeurs d’asile nuisibles

L’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA) n’aurait pas dû placer dans une pièce séparée un étranger qui s’était comporté à plusieurs reprises au Centre d’exécution et de surveillance (HTL) de Hoogeveen. Le tribunal de La Haye a considéré qu’il s’agissait d’une privation de liberté et qu’il n’existait aucune base légale pour cela. Le demandeur d’asile recevra donc une indemnité de 4 200 euros.

Le réfugié a causé des nuisances dans un centre pour demandeurs d’asile et a donc été placé dans le HTL de Hoogeveen, communément appelé aso-azc. Ici vivent des demandeurs d’asile qui ne sont temporairement plus autorisés à vivre dans un centre d’asile ordinaire en raison de nuisances. L’homme n’a pas été autorisé à quitter les lieux.

Le juge n’a pas considéré le transfert de l’homme vers le centre pour demandeurs d’asile de Hoogeveen comme une privation de liberté. Le COA a confisqué le téléphone de l’étranger, l’a inspecté et supprimé les vidéos, ce qui était interdit.

L’étranger s’est comporté mal à plusieurs reprises au centre pour demandeurs d’asile de Hoogeveen. Le COA a donc privé le demandeur d’asile de toutes ses libertés à trois reprises pendant une durée de deux semaines en le plaçant dans une pièce séparée au sein du complexe. De ce fait, il n’a pas pu se rendre dans les parties communes du HTL pendant cette période et sa liberté de mouvement a été limitée au local séparé, au couloir auquel ce local jouxte et à l’escalier de secours qui mène à l’entrée du HTL. . L’étranger ne s’est pas non plus vu proposer de programme de jour.

Le tribunal estime que ces mesures constituent une privation de liberté. Cela n’est autorisé que s’il existe une raison légale et ce n’était pas le cas ici. Les mesures du COA étaient donc illégales. C’est pourquoi l’homme reçoit une compensation pour le temps passé dans la pièce séparée.



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