Un incendie fait rage près de la frontière belgo-allemande dans les Hautes Fagnes depuis plus de quarante heures. Pour la deuxième nuit consécutive, une quarantaine de pompiers belges et une soixantaine de pompiers allemands se sont battus aux côtés de la Protection civile contre les flammes au fond de la réserve naturelle. Ils ont également reçu le soutien de la zone de police Weser-Göhl, de la police fédérale et du service nature et forêts de la Région wallonne.
Bien que le plan d’urgence provincial ait été annoncé mardi soir, une reconnaissance aérienne a été effectuée mercredi matin pour évaluer la situation. Le comité provincial de coordination s’est ensuite réuni entre 18 h et 20 h. Les hélicoptères belges ont repris leurs opérations à 07h30.
Les conditions météorologiques ont un impact majeur sur le travail des pompiers. « Si le temps continue d’être bon, nous devrions être en mesure de contrôler la situation », indique le communiqué de presse. « Pourtant, deux hélicoptères restent en attente aux Pays-Bas et en Allemagne au cas où les flammes éclateraient pendant la journée. »
Une nouvelle conférence de presse aura lieu à 12h dans l’ancien hôtel de ville d’Eupen.
« Insouciance humaine »
Toute la région des Hautes Fagnes entre Eupen, Mützenich, Konzen, Roetgen et Raeren a été considérée comme une « zone de danger potentiel » par l’incendie. L’accès aux piétons et aux cyclistes est interdit dans toute cette zone jusqu’à ce que le feu soit complètement éteint. Les autorités provinciales et municipales demandent aux visiteurs de respecter l’interdiction.
La surface des Hautes Fagnes est très sèche à cette époque de l’année. L’herbe de bruyère fraîche n’a pas encore bien poussé et la vieille herbe desséchée « brûle comme de l’amadou », c’est ainsi qu’un journaliste allemand sur place décrit la situation. Cependant, selon une première évaluation des experts, l’incendie ne provoquera pas de catastrophe écologique, car la lande sous l’herbe sèche est encore très humide, écrit WDR.
En avril 2011, lors du plus grand incendie de forêt jamais enregistré dans notre pays, environ 1 000 hectares de la réserve naturelle des Hautes Fagnes ont été réduits en cendres.
Pas de cause naturelle
Les services d’urgence, qui sont sur place au Hoge Venen avec divers camions-citernes, supposent que « la négligence humaine », par exemple sous la forme de marcheurs imprudents, a provoqué l’incendie.
Selon René Dahmen, chef du canton d’Elsenborn pour le Département wallon de la Nature et des Forêts (DNF), l’incendie n’a pas de cause naturelle. « Deux choses peuvent enflammer les Hautes Fagnes : un coup de foudre lors d’un orage ou une négligence humaine. » Le DNF insiste pour suivre les règles et interdire le camping sauvage ou faire des feux.