Improvisations de clarinettes jazzy et anecdotes drôles au concert d’ouverture du festival September Me

Ce week-end, participez au festival September Me à Flint, Amersfoort, et vous oublierez le temps pluvieux de l’automne. Des installations musicales s’installent entre d’élégantes décorations de festival, comme un violoncelle hybride doté de panneaux solaires ou un orchestre de robots entièrement recyclés. Ils font référence au thème de cette année : « nouvelles voies » – quel est le lien entre la musique et les nouvelles technologies ? September Me est le fruit du tout aussi coloré Ragazze Quartet, qui a invité cette année le clarinettiste et compositeur d’origine syrienne Kinan Azmeh comme « artiste central ».

Lors du concert d’ouverture jeudi, la salle n’était que peu remplie. Ce sont souvent les parents et les grands-parents qui s’échauffent au son de l’Amersfoorts Youth Orchestra, qui est au programme après la pause. La chanteuse Nynke Laverman donne le coup d’envoi avec une version feutrée de « September me » de Toon Hermans, l’hymne du festival. Toutes les autres musiques au programme sont de Kinan Azmeh et sont savamment assemblées par les musiciens du Ragazze Quartet.

Conteur doué

Azmeh demande dans son travail : « Qu’est-ce que la maison, de toute façon ? » Est-ce New York, où il vit actuellement, ou est-ce le marché de Damas ? Et la maison peut-elle être un lieu qui a été détruit ? On entend également cette question dans son univers sonore. Il y a des traces claires de la musique minimale new-yorkaise, mais ses origines syriennes et ses éléments de jazz sont également évidents. Cela fonctionne mieux dans le quintette de clarinettes Dans l’élément, qui se termine par une improvisation de clarinette jazzy pleine de quarts de ton arabes sur des motifs minimaux répétitifs du Ragazze Quartet : une combinaison qui fonctionne à merveille. Azmeh apparaît également comme un conteur doué qui aime raconter des anecdotes amusantes entre les œuvres.

Après la pause, c’est au tour de l’Amersfoorts Youth Orchestra. Ce qu’il y a de bien dans un orchestre de jeunes, c’est la tension qui monte dans les dernières minutes avant le début : les membres de l’orchestre courent dans les foyers à la recherche des derniers accessoires manquants (« Puis-je porter tes baskets blanches ? »), les parents prennent des photos et des vidéos. et depuis la scène on le salue avec enthousiasme.

Lors du concert, où les membres du Ragazze Quartet sont bien cachés parmi les musiciens de l’orchestre, l’orchestre des jeunes fait preuve d’un professionnalisme impressionnant. Ils accompagnent le solo attachant d’Azmeh en jouant de douces pizzicati dans des signatures rythmiques compliquées et jouent des gammes arabes comme si c’était simple. La dernière partie est basée sur un mariage dans un village syrien : « L’amour est l’un des rares droits de l’homme qui ne peut être supprimé », explique Azmeh. Ensuite, l’orchestre peut compter sur un tonnerre d’applaudissements, à juste titre. Dans l’ensemble, le concert d’ouverture est une belle carte de visite et un conseil urgent pour tous les habitants d’Amersfoort et des environs : réfugiez-vous au September Me in the Flint.

https://www.youtube.com/watch?v=GiVBMPSoOzo



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