«HJ’ai vécu à Turin pendant 19 ans et j’ai traversé Porta Palazzo un million de fois mais je ne m’étais jamais arrêté à Zéro civique: un grand vide que je suis heureux, aujourd’hui, d’avoir comblé ». Levant est entré dans les espaces du centre géré par Sauver les enfants dans la capitale piémontaise pour un projet réalisé en collaboration avec Qualité Rouge Lavazza : “L’Italie que je voudrais”. Le chanteur de Je vis il a ainsi rencontré les garçons et les filles invités du centre, mineurs ou mineurs étrangers à risque de déviance, de marginalisation et d’exclusion sociale. Et leur a parlé de colère et douleur, de musique et de rédemption, de justice et d’espoir. Il écoutait leurs histoires et racontait la sienne.
Levante rencontre les gars de CivicoZero à Turin
«C’était merveilleux», raconte la sicilienne Claudia Lagona, alias Levante, qui a déménagé de Palagonia à Turin à l’âge de 14 ans. « Les histoires que j’ai entendues m’ont tellement émue. Ce sont des histoires de mineurs sans famille qui ont erré et dormi dans les rues pendant des mois avant de trouver accueil et soutien à CivicoZero. Des histoires incroyables, ça pour la première fois de ma vie, j’ai pu vraiment savoir. Lire à ce sujet, c’est vraiment autre chose».
« Moi aussi j’ai connu la colère et la douleur. La musique m’a aidé
Les garçons étaient curieux d’elle et de sa vie d’artiste. « Je ne veux pas comparer mon drame avec le leur mais Moi aussi j’ai connu la colère et la douleur. j’ai perdu mon père J’avais neuf ans : il est parti très lentement, une très grande souffrance. Ensuite j’ai quitté ma terre petite fille, puis elle a commencéadolescence: une bombe atomique. Ma chance a été de découvrir en moi un talent, de être capable de canaliser la colère et la douleur en musique : en écriture et en composition ».
C’est ce que Levante a également conseillé aux garçons de CivicoZero : se cultiver, chercher des canaux pour donner libre cours à la souffrance dans une Italie et dans un monde de plus en plus compliqués et injustes. C’est le sens de Zéro civique, un centre qui offre des services de premier accueil de base. Mais quoi vise avant tout l’inclusion sociale et l’intégration. Au travail, bien sûr, et par le travail à l’épanouissement personnel. Un rêve ambitieux, dans un pays qui ne conçoit souvent les migrants que comme un problème dont il vaudrait mieux se débarrasser, et vite.
Qu’est-ce que la justice dans l’Italie d’aujourd’hui
«Je suis devenue la mère d’Alma et 10 jours plus tard, la guerre a éclaté en Ukraine: lo état de vulnérabilité qui concerne, je crois, chaque parent, a grandi en moi au-delà de toute mesure». Si la situation n’était pas facile, entre conflits, crise climatique et injustice sociale, elle ne s’est certainement pas améliorée.
«Avant tout, je souhaite à ma fille un monde juste, et il n’y a pas de justice sans la communauté. Giusto est un monde qui ne laisse personne de côté, qui part du moindre. Et donc qu’il se soucie de ces gars-là, d’abord ». D’où sa participation passionnée au projet Save The Children et Lavazza.
Levante, de la dépression post-partum au nouvel équilibre
D’anxiété pour l’avenir, et aussi d’une forme de dépression post-partum, Levante a parlé ouvertement. «Un malaise amplifié par les hormones et des émotions totalement inédites et inattendues». Maintenant, l’équilibre est rétabli. «Mais j’suis très loin du moi d’avant : devenir parent c’est devenir vulnérable. C’est toujours vivre dans l’incertitude, la peur et l’espoir que tout ira bien. Mais c’est aussi toujours voyager, et c’est un beau voyage».
Une parenthèse de solitude pour une mère
Un voyage que, comme toute mère, même Levante aimerait parfois faire une pause. « Parfois J’ai juste besoin d’un café, peut-être un couple, ivre seul, quand Alma sort avec la nounou. Un rituel qui commence par le geste de préparer le moka, d’écouter la bonne musique», raconte la chanteuse, qui se décrit comme le témoignage idéal d’une marque comme Lavazza. « J’ai même une envie de café sur mon épaule droite ! »
La tournée estivale de Levante, de Milan aux arènes de Vérone
Mais certainement la vie en Orient lui offre de nombreux espaces de détachement de sa maternité. Par exemple cet été, lorsqu’elle devra faire face à une importante tournée : « Mais j’espère emmener ma fille le plus possible avec moi », confie-t-elle. Une longue course d’été, de MiAmi, à Milan, le 28 maiau 27 septembre, date limite : aux arènes de Vérone. « Rien que d’y penser me donne une émotion effrayante : c’est un lieu sacré pour la musique et la culture en Italie. Elle sera respectueuse. » En attendant, allez-y pour des hypothèses sur d’éventuelles surprises et duos sur les scènes de toute l’Italie.
Le duo avec Paola et Chiara pour Lovemidai
Espérons Paola et Chiara, avec qui Levante a chanté Lovemidai (chanson incluse dans leur dernier album Pour toujours, sortie le 12 mai) ? «Ah, à 13 ans j’étais amoureux de cette chanson: quand j’ai entendu parler de leur album de remake, j’ai immédiatement postulé pour Lovemidai. Cela me rappelle cette époque où j’étais une petite fille bizarre avec une jupe sur son pantalon et bottes même en été. A l’époque j’écoutais de la musique sophistiquée, mes 3 grands frères me l’ont transmise, j’adorais les Verdenas et puis, oui, Paola et Chiara».
Un temps passé et très lointain ? « Pas tellement. Il ne sait pas combien de choses une fille évoque. Alma me rappelle tout».
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