Nole avance avec un double tie-break dans un match de très haut niveau. Terminez le Golden Slam avec Agassi, Graf, Serena et Nadal
Tu l’as fait, Nole. Novak Djokovic est le champion olympique de Paris 2024. Une médaille d’or qu’il voulait, qu’il a couru toute sa vie. Et finalement il l’a pris de la manière la plus spectaculaire possible, dans un match contre le nouveau phénomène de 15 ans son cadet, Carlos Alcaraz battu avec un double tie break. Trois semaines plus tard, l’Espagnol l’avait puni en finale de Wimbledon, mais cette fois, c’est le champion de Roland-Garros et des Championnats consécutifs, âgé de 21 ans, qui doit se rendre au cannibale. Nole devient donc le cinquième joueur à réaliser le Grand Chelem d’or ou à réussir, tout au long de sa carrière, à remporter tous les Grands Chelems et l’or olympique. Et il le fait devant l’une des quatre à avoir accompli l’exploit, Serena Williams, au premier rang en profitant d’un spectacle incroyable, du plus haut niveau possible, digne d’un spectacle qui se joue tous les quatre ans. NOle rejoint Williams, Graf, Agassi et Nadal dans l’élite de l’histoire. Il y a le regret de ne pas avoir vu Jannik Sinner, déjà prêt à revenir sur le terrain au Masters 1000 de Montréal, mais il y a la joie de voir Lorenzo Musetti sur la plus basse marche du podium, avec une médaille de bronze autour du cou.
LE MATCH
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Premier set dans lequel on sent la tension, la même qui l’année dernière a paralysé les mains et les jambes de Carlos Alcaraz en demi-finale de Roland Garros, le seul précédent sur Chatrier entre les deux phénomènes. Alcaraz remporte le tirage au sort et choisit de répondre, pour tenter de briser immédiatement le service de Nole, un exploit qui échoue. En effet, c’est lui qui risque gros en devant annuler une balle de break lors du deuxième jeu. Il s’en sort avec une splendide fausse balle courte puis, après quelques passes avantageuses, il fait ressortir la puissance et la profondeur pour tenir le service. Avec le soleil sur le front, Djokovic termine 0-30 dans le troisième jeu, mais Alcaraz cède à la fois avec son coup droit et son revers, ne contrôlant pas sa puissance. Le Serbe en mission pour son pays a été sauvé (2-1). Le quatrième jeu voit Nole attaquer en réponse, profond et rapide, il atteint 0-40 mais Carlos retrouve son sang-froid. Il retrouve son service et la taille de ses tirs, toujours différents, il marque le premier ace du match et scelle le 2-2. Même au cinquième la situation est compliquée pour Djokovic qui risque à deux reprises le break. C’est une bataille de haute intensité dans laquelle l’Espagnol semble avoir un peu plus de mal à réagir. Personne ne veut céder et lors du dixième match, Nole doit éliminer cinq occasions de break avant de remonter 5-4 et de lancer le cri « Idemo ». A 5-5, malgré un bébé qui pleure fort, Djokovic maintient le tour de service, passe 30-30 au tour d’Alcaraz puis obtient une balle de set grâce à la volée de l’Espagnol dans le filet. Le niveau du match est incroyable, rien à voir avec la finale de Wimbledon. Carlos tient bon pour servir et après 1h24 de jeu, c’est parti pour le tie-break. Tout le monde joue bien ses points jusqu’à ce que Djokovic trouve une incroyable réponse gagnante et prenne l’avantage par un minibreak, 4-3. Nole ferme 7-3 et remporte le premier set. Nole revient sur le terrain très centré, tenant à deux reprises Alcaraz à zéro tandis que l’Espagnol revient dans le premier jeu et sauve une balle de break dans le troisième. Avec des avantages également lors du 5ème match, alors que le stade criait « Idemo », Nole est incapable de briser le service d’Alcaraz et devient nerveux, le sortant sur son corner comme toujours. La situation ne se résout pas d’elle-même, Djokovic est de plus en plus nerveux et se dispute avec l’arbitre à cause de la foule bruyante, même Alcaraz s’énerve car il est incapable de répondre au service central du Serbe. A 4-3 on va à l’avantage mais Nole scelle le 4-4 et soumet à nouveau Alcaraz à un stress fou aussi au niveau mental, dans le 10ème jeu, qui va aussi à l’avantage, on passe à nouveau à l’avantage entre balles courtes , récupérations et passeurs. Carlos est là, 5-5. Djokovic toujours parfait au service, il remporte également le tie-break dans le deuxième set. Ce qui démarre avec la patte du Serbe avant un minibreak, Carlos la récupère mais Nole reprend l’avantage, 4-2. Devant lui il ne voit qu’un horizon couvert d’or, les cinq cercles pour entrer dans la légende. Alcaraz ne raccroche plus jamais. Djokovic, mission accomplie.