« Il y avait sa propre méthode » : l’audit interne de bpost dénonce des accords de marché illégaux dans un contrat de distribution de journaux

En raison de soupçons d’irrégularités dans l’attribution du contrat pour la période 2023-2027, le PDG de bpost Dirk Tirez et les administrateurs Nicolas Merie et Tom Vermeirsch ont été licenciés à la fin de l’année dernière.

Les trois hauts dirigeants étaient au courant et ont coopéré à des accords illégaux en échange du retrait du concurrent PPP, conclut le rapport. De plus, « des dommages actifs ont été causés à l’enquête en fournissant des informations trompeuses et des documents falsifiés », semble-t-il. La loi peut également avoir été violée.

En outre, le rapport indique qu’il existait une culture répandue du « manque de conformité » chez bpost, où la négligence et la connaissance insuffisante des règles de conduite internes signifiaient que les cadres supérieurs pouvaient non seulement violer les règles, mais aussi cacher leurs infractions. Tirez, Meire et Vermeirsch ont refusé de commenter. DPG Media et Mediahuis s’en sont également tenus au « no comment ». Le PDG de PPP d’Alssendra dément formellement qu’il y ait eu des contacts avec bpost.

Réponse bpost

La porte-parole de bpost, Veerle van Mierlo, a maintenant répondu à Radio 1. « Un certain nombre de personnes ont enfreint la réglementation. C’est particulièrement pénible à déterminer », répond van Mierlo. Lorsqu’on lui a demandé combien de personnes étaient au courant de l’accord illégal, le porte-parole a répondu que cela ne concernait que trois personnes, à savoir le PDG de bpost Dirk Tirez et les administrateurs Nicolas Merie et Tom Vermeirsch.

« Juste ces trois personnes. Il y a toute une équipe derrière le suivi de l’appel d’offres public, mais disons que ce nombre restreint de personnes avait son propre agenda. Nous avions notre propre méthode, qui n’était pas partagée avec d’autres collègues », explique van Mierlo.

« Ce n’est que dans la deuxième phase, quand nous avons commencé à examiner les documents, que des choses ont été découvertes. Ensuite, nous avons pris des mesures immédiates. Lorsqu’on lui demande si les preuves ont été manipulées, le porte-parole de bpost répond par l’affirmative. « Nous devons noter qu’il y avait différentes versions de documents et différents rapports ont été soumis par rapport à ceux initialement partagés par le nombre limité de personnes. » Afin d’éviter de telles situations à l’avenir, bpost souhaite désormais assurer une meilleure surveillance.



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