Il y a un effet domino, un effet d’entraînement qui dépasse l’individu. Lorsqu’une femme quitte son emploi, non seulement elle perd sa stabilité économique, mais elle réduit également la diversité et l’équilibre entre les sexes sur le marché du travail. Les entreprises, à leur tour, tendent à proposer moins de contrats stables aux femmes, perçues comme plus « à risque » de quitter leur emploi pour des raisons familiales.


QLorsqu’une femme devient mère en Italie, elle doit trop souvent choisir entre le travail et la famille. Selon une récente étude de la Banque d’Italie, cette décision forcée affecte non seulement les nouvelles mères, mais contribue également à une augmentation générale de l’emploi précaire des femmes. Les données sont alarmantes : 20 % des femmes avec un jeune enfant quittent leur emploi, un choix qui les pousse souvent vers des contrats à durée déterminée et des emplois moins sécurisés.

Les mères sont toujours en équilibre : elles quittent souvent leur emploi

De la démission des nouvelles mères à la précarité féminine : le cercle vicieux du marché du travail

Le rapport de la Banque d’Italie, intitulé Maman est sortie :emploi après l’accouchement et réponses au niveau de l’entreprise analyser comment le phénomène des démissions volontaires des nouvelles mères est étroitement lié à l’emploi précaire des femmes. L’analyse souligne que, même si le taux d’emploi des femmes en Italie est parmi les plus bas d’Europe, le phénomène des démissions après la maternité est particulièrement élevé. 20 % des femmes ayant de jeunes enfants quittent leur emploi faute de soutien adéquat, tant en termes de protection sociale que de politiques d’entreprise favorables à la famille.

Le manque de flexibilité et de services de garde d’enfants pousse de nombreuses nouvelles mères à quitter leur emploi ou chercher des emplois à temps partiel et moins stables. Cela perpétue à son tour une condition de précarité qui rend Il est difficile pour les femmes de retrouver un emploi stable. L’étude souligne que 45 % des femmes qui démissionnent après la naissance de leur premier enfant ne parviennent pas à trouver un emploi permanent dans les cinq années suivantes.

L’effet domino sur l’emploi des femmes

Les démissions des nouvelles mères ont un impact en chaîne qui va au-delà de l’individu. Lorsqu’une femme quitte son emploi, non seulement elle perd sa stabilité économique, mais elle réduit également la diversité et l’équilibre entre les sexes sur le marché du travail. Les entreprises, à leur tour, tendent à proposer moins de contrats stables aux femmes, perçues comme plus « à risque ». quitter le travail pour des raisons familiales. Ce cercle vicieux alimente un marché du travail de plus en plus précaire et segmenté, les femmes occupant la majorité des emplois à temps partiel et temporaires. Selon l’étude, la démission des nouvelles mères a également un impact négatif sur le revenu familial global.

Cette situation ce n’est pas seulement un problème pour les travailleurs individuels, mais pour l’ensemble de l’économie. La perte de main-d’œuvre féminine et la diminution de la diversité sur le lieu de travail qui en résulte limitent la croissance économique et l’innovation.

Le contexte européen du travail des femmes

Contrairement à de nombreux pays européens comme la Suède ou la France, où les politiques de soutien à la maternité sont plus développées et plus accessibles, l’Italie ne dispose pas d’outils suffisants pour aider les femmes à concilier travail et famille. Dans ces pays, les nouvelles mères peuvent bénéficier de un congé parental prolongé et des services de garde d’enfants abordables, leur permettant de maintenir la continuité du travail.
En Italie, le taux d’emploi des femmes est de 54% et 36% des femmes travaillent avec des contrats précaires. Cela reflète une déficience des politiques de protection sociale et une culture du travail qui ne soutient pas suffisamment les mères qui travaillent.

Le besoin de changement

L’étude de la Banque d’Italie appelle à une réflexion urgente sur les politiques italiennes visant à soutenir les familles et les femmes sur le marché du travail. Pour réduire l’emploi précaire des femmes et encourager une plus grande participation des femmes, il est nécessaire mettre en œuvre des politiques sociales plus inclusives et promouvoir une culture d’entreprise qui valorise la diversité et la stabilité. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible d’interrompre le cycle des démissions et de la précarité qui touche les femmes, avec des bénéfices pour l’ensemble de la société.

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