Il y a quarante-quatre ans, le "fièvre" Gilles Villeneuve

Juillet 1979, sur le sinueux circuit de Dijon, l’un des plus beaux GP de F1. Gilles Villeneuve, en duel avec René Arnoux, est entré dans le cœur des fans de Ferrari et dans la légende de la Formule Maximum

Nico Patrizi

Le 1er juillet 1979, elle courut en Bourgogne, sur la piste tortueuse et difficile de DijonLe GP de France valable comme huitième manche du Championnat du Monde Formule 1. La course, qui se présentait sans tambour ni trompette, finirait par entrer dans l’histoire de la Formule 1, lançant la légende de Gilles Villeneuve.

LA « MARCHE D’APPROCHE » DU GP DE FRANCE

Après un début de saison terne avec deux « vieilles » 312T3Villeneuve et son coéquipier Jody Scheckter ils ont rapidement commencé à remporter des succès avec la nouvelle voiture. Le Canadien a remporté successivement le premier en Afrique du Sud puis dans le États-Unis, menant le championnat du monde pour la première fois de sa carrière. Il a également participé au « Course des Champions » de Brands Hatch avec le 312 T3, réussissant à placer troisième. Une période troublée s’ensuit à nouveau : en Espagne Villeneuve a été retardé par problèmes avec les pneus arrière et les freinsalors qu’en Belgique une bonne performance a été entachée partomber en panne d’essence près de la ligne d’arrivée. Ainsi Villeneuve est relégué en troisième position au classement général, à dix points du nouveau leader, coéquipier Scheckter: à l’arrivée en Bourgogne, donc, le chances de titre de Gilles étaient encore intact.

la veille d’une course mythique

Hormis la lutte pour le titre, la course française n’avait pas grand-chose d’autre à offrir à l’exception des débuts du Flèches A2 est celui de Keke Rosberg au volant de la Wolf, qui représentait la WR8. Puis il y a eu les retours de Arthur Merzario et Hector Rebaque se remettre de blessures graves, ainsi que le retour de Jacky Ickx signé par Ligier pour remplacer Patrick Dépailler, s’est écrasé avec un deltaplane un mois plus tôt. Ce week-end, James Hunt a annoncé sa retraite immédiate de la Formule 1 après deux saisons désastreuses. Les qualifications avaient vu le Renault dominer la concurrence en pole position avec Jean-Pierre Jabouille et la deuxième place avec René Arnoux. Villeneuve avait pourtant contenu les dégâts en se portant troisième sur la grille, aux côtés de la Brabham-Alfa Romeo de Nelson Piquetalors que Scheckter était cinquième devant les Brabham Niki Lauda.

COUP DE TÊTE DE GILLES

Un ciel sombre accompagnait donc l’entrée de la piste du vingt-deux pilotes admis au GP de France, avec Elio De Angelis admis au départ in extremis à la place de l’ATS-Ford Hans-Joachim Stuck. La course a très bien commencé pour Villeneuve à l’approche du premier virage « gelé » les supporters français, prenant l’avantage face à Jabouille et profitant aussi des problèmes survenus à Arnoux, seuls neuvième au premier tour. Cependant, les Français ont réussi à récupérer le terrain perdu rapidement et al quinzième tourdépassant Scheckter, il était de nouveau dans la zone du podium. Pendant ce temps Villeneuve continué à résister facilement à l’ordre pendant plusieurs tours : uniquement au quarante-septième tour Jabouille a su se remettre en têtepuis gardez-le jusqu’à la fin pour le plus grand plaisir des techniciens Renault. Alors que les Brabham d’abord conduites par Lauda puis par Piquet ont été éliminées par accident, Arnoux commence à gagner du terrain sur Villeneuve et à trois tours de la fin il l’a accroché, déclenchant un duel destiné à entrer dans l’histoire.

UNE FINALE DE COURSE LÉGENDAIRE

Bien que pénalisé par des problèmes avec les pneus et autres pièces mécaniquesVilleneuve et Arnoux ils n’ont pas ménagé leurs monoplaces se dépasser plusieurs fois. A plus d’une reprise, les deux « duellistes » ils sont venus se toucher côte à côte, risquant d’endommager irrémédiablement les moyens mécaniques. Ferrari était clairement plus avantagés dans le mixte et sur les hauts et les bas continus qui caractérisent encore la piste dijonnaisetandis qu’Arnoux récupéré dans la ligne droite. A l’entame du dernier tour, le Français semblait avoir un avantage après une série de dépassements qui avait semblé interminable et pour Renault la voie semblait tracée vers un magnifique fusil de chasse « maison ». Au lieu de cela, Villeneuve à mi-parcours réussi à trouver la bonne ouverture pour surprendre Arnoux. Le pilote Renault il n’a pas pu répliqueret et le Canadien est allé s’envoler vers une deuxième place mémorable. Le public français, déjà satisfait du succès de Jabouille, a quitté Dijon « électrifié » de ce qu’on pourrait définir comme l’un des plus beaux duels de l’histoire de la F1.

LA CONTROVERSE ET PUIS…

Si le public était extrêmement satisfait pour le duel à mort, dans les jours suivants c’était plusieurs les controverses de la part des professionnels. Charles Chiti a tenu le duel »un spectacle peu édifiant« prétextant que c’était »pure folie» va « chercher le risque » de cette façon. Les fans de la « Rossa » cependant ils se sont alignés solidement avec Gilles Villeneuvequi à partir de ce week-end est devenu leur idole numéro un.

LE SUCCÈS DE GILLES

Les victoires de Villeneuve au volant de la Ferrari n’étaient pas nombreuses, mais tous extrêmement significatifs. Comme premier succès de la 1978dans les « murs amis » de Montréalpoint culminant d’une saison commencée au milieu de mille polémiques mais qui s’est poursuivie crescendo, avec la premier podium à Zeltweg et l’excellente preuve dans le tragique GP d’Italie de Monza. Fort du succès de Montréal, Gilles a acquis une popularité extrême dans le pays nord-américain. Les deux triomphes susmentionnés en 1979 se révéleront illusoires : après la course de Dijon divers problèmes techniques auraient conditionné la marche de Gillespermettant également au coéquipier Jody Scheckter pour s’envoler vers son seul titre de pilote, dernier laurier pour un pilote Ferrari jusqu’en 2000, avec le début de l’épopée de Michael Schumacher. Après un 1980 désastreux, en 1981 Villeneuve est venu à la rescousse au volant du 126CK. POUR Monte Carloaprès une course rageuse contre Williams par Alan Jonesy est arrivé première splendide victoire de la saison et quatrième sous les couleurs Ferrari ; plus tard, Gilles a pu se répéter sur la très étroite piste madrilène de Jaramaquand il a réussi à conquérir son deuxième succès après avoir contenu jusqu’au drapeau à damier Laffite, Watson, Reutemann et De Angelis dans l’un des très rares arrivages « un petit train » dans l’histoire de la F1.

LES « INCIDENTS SUR LE PARCOURS »

Lors de son militantisme à Ferrari, il n’y a pas eu quelques accidents et mésaventures de Villeneuve au volant de la « Rouge ». Le premier accident notable a eu lieu en 1977quelques semaines seulement après son embauche au poste de Niki Lauda: à l’occasion de GP du Japon une collision avec Ronnie Peterson a envoyé sa Ferrari hors de la route et deux initiés sont morts dans l’accident. En 1978, Villeneuve compromet une éventuelle victoire dans la GP des États-Unisen collision avec le doublé Argile Regazzoni dans une courbe très serrée et finir par décoller dans les protections avec son « Red ». Le Suisse s’est fait effleurer la tête par une roue Ferrari e il a critiqué l’agressivité de Villeneuvequi a reçu le surnom de « Aviateur”. Cependant, Enzo Ferrari a continué à faire confiance à Gilles en venant tôt remboursé par les faits. Même si plus rarement Villeneuve continuerait à dispenser quelques frissons même dans les saisons ultérieures. Dans le 1979pour ZandvoortGilles a étonné tout le monde en effectuant un virage complet à trois roues après la crevaison de l’arrière gauche. La tentative désespérée du Canadien de rester en lice pour le titre il s’est écrasé lors du retour aux standsquand les mécaniciens ont jugé trop sérieux endommagement de la suspension arrière de la monoplace. Dans la décevante 1980Villeneuve est alors victime de un accident effrayant sur le circuit d’Imolasortir de la piste et heurter les barrières dans le virage avant le Tosa qui portera plus tard son nom. Contrairement à Roland Ratzenberger, qui périt dans des circonstances similaires en 1994, Villeneuve a survécu à l’accident indemne. Puis, en 1982, après la moquerie d’Imola par la main de Pironi qui compromis l’harmonie au sein de la Scuderia Ferrariest venu le tragique accident de Zolder avec le 126C2 à la fin des qualifications pour un malentendu avec Masse Jochenqui éloigna à jamais Gilles de l’affection de ses « fans »…

LA CARTE DE VILLENEUVE

Né en Saint-Jean-Sur-Richelieu Le 18 janvier 1950Gilles Villeneuve a commencé sa carrière comme conducteur de motoneige dans son Québec natal, faisant ses débuts en sport automobile en 1967 avec delle course de dragsters. A grandi à l’auto-école de Jim Russel à Mont-Tremblant, Gilles est devenu champion régional de Formule Ford en 1973passant dans Formule Atlantique où il restera au sommet jusqu’en 1977, remporter le titre canadien deux années de suite. toujours 1977 prend part à la GP de Trois Rivières qui l’emporte devant James Hunt. Teddy Mayer du McLaren décide d’embaucher Villeneuve pour faire ses débuts en Formule 1 à GP de Grande-Bretagne de cette année, conclu àonzième place malgré les problèmes électriques. Toujours en 1977 il est contacté par Enzo Ferrari pour remplacer Niki Laudafaisant ses débuts au volant de la « Rossa » à domicile Grand Prix du Canada terminé à la douzième place. En 1978 vient le premier succès avec Ferrari al GP du Canadaalors qu’en 1979 il remportait deux coups sûrs en Afrique du Sud et États-Unis, restant longtemps en lice pour le titre. En 1980 n’obtient aucune victoiretandis que dans le 1981 remporte deux autres victoires par Monte Carlo et l’Espagne. En 1982 il est favori pour le titre avec Ferrari 126 C2mais après la moquerie deuxième place à Imola derrière Didier Pironi, qui l’a dépassé dans le dernier tour, a été impliqué dans un accident mortel à Zolder lors des qualifications. Plus tard, son fils Jacques a suivi les traces de son père en remportant le titre Indycar Dans le 1995appuyez sur le titre mondial de F1 Dans le 1996 Et gagne le prochaine saison…





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