Il y a plus de cent mille jeunes âgés de 15 à 16 ans qui vivent dans notre pays dans des conditions de grave privation matérielle et n’espèrent pas d’amélioration de leur situation. Mais les plus découragées sont les filles : quel que soit le contexte dans lequel elles grandissent, elles ont des attentes plus élevées que leurs pairs concernant leurs études, mais des attentes très faibles quant à leur avenir dans le monde du travail.


SLa fin de l’école approche, un moment crucial pour les adolescents pour faire le bilan de l’année écoulée et imaginer l’avenir, mesurer la distance entre leurs rêves et la réalité. Mais pour de nombreux garçons et filles, cette distance est insurmontable. Deuxième la recherche Domani (Im)possibili de Save the Children, les aspirations les plus simples des adolescents italiens sont remises en question par la pauvreté. Une pauvreté absolue pour 1,3 million de mineurs, soit un enfant sur 7, alors que la pauvreté relative s’élève à 22,2%. Ceci implique que plus de cent mille filles et garçons entre 15 et 16 ans – près d’un sur dix (9,4%) – vit dans des conditions graves dans notre pays privation matérielle. Et 67,4% d’entre eux il craint qu’il n’y ait aucun espoirque même les futurs travaux ne leur permettront pas de sortir de ce trou noir et que plus d’un sur quatre pense qu’il ne terminera pas ses études.

Écart entre les sexes : des femmes plus instruites mais rarement au sommet

Filles et garçons, cent mille jeunes pauvres et désabusés

Diffusée à l’occasion du vernissage d’Impossible 2024, l’exposition biennale de l’Organisation sur les droits des enfants et des adolescents, la recherche révèle l’existence d’un véritable écart dans les attentes pour l’avenir entre ces enfants et leurs pairs plus riche. Leur monde est dans lequel tu dois aussi renoncer à une paire de chaussures neuf en cas de besoin (11,6 %). Dans laquelle l’année scolaire commence sans livres (pour un sur quatre, 23,9%) et les voyages scolaires ne sont qu’un mirage (24%). Il y a ceux qui vivent dans des maisons sans chauffage (7,6 %), ou avec un réfrigérateur vide (6,4 %), ceux qui renoncent à sortir (15,1 %) ou à faire du sport (16,2 %). 37,7% des adolescents voient leurs parents souvent ou toujours inquiets des dépenses. Et 9 % déclarent demander de l’aide ou des prêts à leurs amis et à leur famille. 43,7% des 15-16 ans interrogés aider la famille pour faire face aux dépenses. Il le fait en essayant d’économiser et de ne pas demander d’argent pour des dépenses non essentielles. Parmi ceux-ci, 18,6% exercent un travail (un sur deux a moins de 16 ans).

Aspirations, attentes et écart entre les sexes

Le rapport fait à juste titre une distinction entre les « aspirations » pour l’avenir, qui semblent assez uniformes chez tous les garçons et toutes les filles, et les « attentes », c’est-à-dire les objectifs que l’on estime susceptibles d’être atteints. Sur ce front, la distance est enregistrée. Ceux qui vivent dans des conditions de privation matérielle sévère n’ont aucun espoir de terminer leurs études. Il ira travailler, mais aussi ce travail ne lui permettra pas d’échapper à la pauvreté. Cela affecte leur conscience. L’écart entre les aspirations et les attentes concrètes d’avoir un emploi bien rémunéré est en effet bien plus important (56,4 points de pourcentage) pour ces jeunes que pour ceux qui ne connaissent pas de difficultés économiques (17,6 points).

Les plus découragées ce sont les filles: quel que soit le contexte dans lequel ils grandissent, ils ont des attentes plus élevées que leurs pairs concernant leurs études, mais très peu sur l’avenir dans le monde du travail. Même si 69,4 % pensent qu’elles iront certainement à l’université (contre 40,7 % des garçons), 46,1 % des filles ont peur de ne pas trouver un emploi décent (contre 30,5 % des garçons) et une sur trois (29,4 %) déclare que il ne pourra pas faire ce qu’il veutcontre 24,3% des garçons.

L’ascenseur social est bloqué

La plupart des jeunes sont parfaitement conscients du poids des inégalités : près des deux tiers (64,6%) pensent qu’aujourd’hui en Italie, une fille ou un garçon qui vit dans une famille en difficulté économique devra faire face à beaucoup plus d’obstacles que ses pairs plus aisés. L’ascenseur social est bloqué et nous ne pensons même pas qu’il puisse être réparé.

Un fonds national pour soutenir les aspirations des filles, des garçons et des adolescents

Mais cela n’est pas impossible, selon Raffaela Milano, directrice de la recherche et de la formation de Save the Children. Cela peut être fait, « par exemple définir les niveaux essentiels de services pour les droits des enfants et des adolescents. A commencer par l’accès aux cantines scolaires, aux écoles primaires à temps plein, aux manuels scolaires gratuits et au droit à l’enseignement universitaire. »

L’organisation propose également la création d’un Fonds national pour soutenir les aspirations des filles, des garçons et des adolescents dans des conditions de fragilité économique. L’objectif est d’assurer un « don éducatif » pour bénéficier de services culturels, sportifs, récréatifs et de promotion personnelle.

Un engagement particulier pour les filles et les garçons

« Un engagement particulier doit alors être consacré aux filles et aux jeunes femmes, les plus désillusionnés quant aux réelles opportunités d’aveniravec un plan d’intervention pour vaincre les stéréotypes, initier les filles aux matières STEM et un soutien concret au développement professionnel des jeunes femmes sur le marché du travail, dont les adolescentes d’aujourd’hui se sentent exclues », a expliqué Milano.

Familles avec enfants de 0 à 3 ans : la pauvreté commence par les crèches et les couches

L’enquête contient également quelques constats sur les familles en situation de pauvreté avec des enfants entre 0 et 3 ans assistées par le réseau Caritas. Et souligne comment le dénuement économique peut affecter considérablement le développement des filles et des garçons dès les mille premiers jours de la vie. En limitant l’achat de produits de première nécessité, le paiement des frais de scolarité en maternelle, et donc le renoncement à la fréquentation. Les enfants restent à la maison, avec leurs mères au chômage ou au chômage, qui ne pourront certainement pas, enfant à la remorque, échapper à leur situation.

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