On ne sait toujours pas quand les Néerlandais piégés au Soudan déchiré par la guerre pourront être évacués. Le ministère des Affaires étrangères est en contact actif avec au moins 134 Néerlandais et les tient informés de la situation. On s’attend à ce qu’il y ait plus de Néerlandais dans le pays africain avec lesquels aucun contact n’a encore été établi.
Les risques liés à une opération d’évacuation sont nombreux et le ministère souligne que sur son site internet. « Nous ne pouvons pas prédire comment les choses vont se passer. Cela peut prendre beaucoup de temps, ou du coup aller très vite », indique-t-il dans un message. « Il est clair qu’aucune option possible n’est sans risque. Lorsqu’une opportunité se présentera, vous devrez déterminer par vous-même si vous voulez et pouvez venir. Les Pays-Bas ont deux avions de transport C-130 Hercules prêts en Jordanie pour évacuer des personnes.
Les Néerlandais sont priés de garder secrètes les informations sur une éventuelle tentative d’évacuation. « L’accès du public peut faire en sorte qu’une opération devienne extrêmement dangereuse ou ne puisse pas avoir lieu », écrit le ministère, qui souligne qu’il est en contact avec d’autres pays. On ne sait pas de quels pays il s’agit.
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Autres pays
Plus tôt dans la journée, l’armée soudanaise a annoncé qu’elle s’emploierait à évacuer les diplomates britanniques, américains, français et chinois. Certains pays ont déjà réussi à évacuer des ressortissants par bateau depuis la ville côtière de Port Soudan. Il concerne 150 personnes, dont la majorité vient d’Arabie Saoudite. L’Italie a annoncé samedi qu’elle avait également évacué des Italiens de Port-Soudan. Ils sont maintenant en Egypte voisine.
En conversation avec Al Jazeera James Moran, ancien ambassadeur de l’UE en Afrique du Nord, a déclaré que l’évacuation des personnes de Khartoum via Port-Soudan était difficile en raison des 800 kilomètres séparant la capitale soudanaise de la ville portuaire. « Dans ces circonstances, il est très difficile de faire venir des gens de Khartoum sur la côte. C’est un long chemin, donc vous dépendez principalement du transport aérien ici », explique Moran. Il souligne qu’aucun des aéroports de Khartoum n’est actuellement suffisamment sûr pour que les avions atterrissent.