Deux prétendants à Ita Airways : après la fermeture de la data room, des offres fermes sont attendues de MSC Group aux côtés de Lufthansa et du fonds de capital-investissement américain Certares, en alliance commerciale avec Air France et Delta. Au vu de l’ouverture des enveloppes avec le montant définitif offert pour acquérir la société présidée par Alfredo Altavilla et dirigée par Fabio Lazzerini, accompagnée du plan industriel quinquennal et du plan de gouvernance, les attentes des personnes qui suivent le dossier de privatisation sont de recevoir des offres inférieures, par rapport au 23 mai dernier.
Au fil du temps, en effet, la compagnie aérienne perd de la valeur, c’est un élément très clair chez Palazzo Chigi qui a demandé au Trésor – en tant qu’actionnaire unique de la société et directeur de l’opération – d’accélérer les délais d’identification du consortium acquéreur, après qu’il a été décidé de reporter le délai de fermeture de la data room du 30 juin au 5 juillet.
Offres à la baisse dans un tableau qui se détériore
Le tableau se dégrade au fil des mois, il suffit de penser que les prix du carburant sont passés de 640 dollars la tonne sur lesquels Ita a basé le budget 2022 à 1 420 dollars. A l’augmentation du coût de l’énergie s’ajoutent les incertitudes liées à la durée de la guerre et à la diffusion croissante de la variante Omicron.
L’expression d’intérêt de MSC-Lufthansa en janvier variait de 1,2 à 1,4 milliard, puis le 23 mai, 1 milliard a été offert pour 80% de la compagnie aérienne, et maintenant l’offre contraignante est attendue plus bas par les analystes. Idem pour Certares, qui proposait un fork entre 650 et 850 millions en mai. Dans ce cas le problème c’est qu’il manque un partenaire industriel, il y a une alliance commerciale avec Air France-KLM qui a annoncé une augmentation de capital de 2,26 milliards d’euros, et va mettre de nouvelles actions sur le marché pour rembourser une partie des aides de Etat reçu pour l’urgence Covid. Pendant ce temps, Air France ne peut pas investir dans d’autres compagnies.
En décembre, la conclusion de l’opération
Si l’une des deux offres est jugée prévaloir par la Mef, assistée des conseillers Equita et Gianni & Origoni, la négociation privée exclusive s’engagera, qui ne prévoit pas de délais (sauf si une exclusivité temporelle est établie). Il faudra alors le feu vert de l’Antitrust européen : selon les prévisions, l’opération sera conclue à la fin de l’automne, soit en décembre. Dans un premier temps, une prise de participation minoritaire (sans contrôle) est envisagée par le ministère de l’Economie, qui est ensuite autorisé par la Dpcm à céder ses actions en les mettant sur le marché.