Il faut du courage pour dire au revoir à Amici sans trop d’explications. Mais si la santé mentale est en jeu, on ne peut que comprendre le choix du chanteur de 24 ans. De plus en plus de stars et de célébrités trouvent le courage de parler publiquement de la dépression


CIl faut du courage pour dire au revoir à Amis sans trop d’explications. Mais si la santé mentale est en jeu, on ne peut que comprendre le choix du chanteur Mew, 24 ansqui a soudainement quitté le concours de talents de Maria De Filippi avec son petit ami Matthew le 9 janvier, laissant les fans et un bon groupe de haters débattre pendant quelques semaines des raisons de son geste.

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Les adieux de Mew à Amici : « La dépression prend tout »

Aujourd’hui, Mew a posté une vidéo sur Instagram expliquant sa vérité, une vérité qui parle de dépression, de troubles de l’alimentation, de force d’affronter le mal et la douleur. «Malheureusement», dit le jeune homme de 24 ans, «la dépression survient même dans les meilleurs moments de la vie et, dans ce cas, elle enlève la faim et l’énergie. J’avais arrêté de manger, j’ai essayé de ne rien montrer à personne et j’ai même réussi, puis j’ai compris qu’on peut se sentir mal et qu’on peut s’effondrer mais c’est important d’en parler. »

Mew, dit-elle, en est venue à douter d’elle-même jour après jour : «La santé mentale, pour ceux qui souffrent comme moi depuis de nombreuses années, est une priorité. Ce message est pour vous dire d’avoir le courage de tout vivre pleinement, même le mauvais, et de ne pas penser que votre douleur est une condamnation. »

La santé mentale, un problème répandu

La problématique des troubles mentaux chez les jeunes constitue une véritable urgence : selon le données de la fondation Ondareprésentent 16 % de la charge mondiale de morbidité chez les 10-19 ans, l’anxiété et la dépression représentant 40 % de tous les diagnostics. Il n’est pas rare que les célébrités et personnalités féminines les plus suivies du monde du divertissement, du sport et des réseaux sociaux suscitent une plus grande notoriété, aussi et surtout à travers leurs histoires et leurs sorties soudaines de la scène.

Le champion de tennis japonais Naomi Osaka, ancienne numéro 1 mondiale et championne du mouvement Black Lives Matters, vient de retrouver les courts de l’Open d’Australie 2024 après une pause due à la naissance de sa fille Stai. En 2021, elle abandonne Roland-Garros et saute la conférence de presse, au grand mépris des organisateurs qui lui infligent même une amende, admettant qu’il avait souffert « de longs épisodes dépressifs. Tous ceux qui me connaissent savent que je suis introverti, et tous ceux qui m’ont vu participer à des tournois ont réalisé que ouiJe porte souvent des écouteurs parce que cela m’aide à atténuer mon anxiété sociale».

Comme Naomi Osaka, aussi la gymnaste américaine record Simone Biles (à 26 ans, elle a remporté 5 titres mondiaux et 25 médailles) a fait la une des journaux pour avoir brusquement fait ses adieux aux projecteurs, aux Jeux olympiques de Tokyo 2021. « Je ne peux pas faire ça », murmure-t-elle à son entraîneur devant un exercice ( le « Yurchenko ») qu’aucune femme au monde ne joue à part elle. L’athlète souffre de désorientation lors du saut, mais c’est une condition physique qui cache des problèmes de santé mentale plus graves, dont Simone veut guérir et qui l’oblige à prendre sa retraite. Il dira qu’il a été maltraité par le médecin de l’équipe nationale, qu’il a enduré la douleur et la pression de tout un pays. Après 4 ans, en octobre dernier, elle a repris le tournoiement aux Championnats du monde d’Anvers.épouse heureuse d’un footballeur, légère et sans démons, reprenant là où elle s’était arrêtée : le double brochet Yurchenko qui appartient déjà à l’histoire.

13 octobre 2019 Simone Biles aux championnats du monde de gymnastique à Bade-Wurtemberg, Stuttgart (Photo : Marijan Murat/dpa (Photo de Marijan Murat/photo alliance via Getty Images)

Pas seulement Mew, de nombreuses stars en difficulté

Si la La pression sportive touche 35% des sportifs (données de l’association Athlètes pour l’Espoir), même le monde du divertissement n’est guère meilleur : la dernière à avoir admis être entrée dans un vortex noir était la showgirl Belen Rodriguez, hospitalisée dans une clinique de Padoue pendant 20 jours pour guérir un très forte dépression : « J’étais juste belle, mais ensuite même la beauté s’estompe » a-t-elle déclaré. Belen avait peur de mourir, qu’il n’était plus capable de manger et de prendre du poids, et dans un moment de clarté, il a demandé de l’aide. « C’était la pire année de ma vie », a-t-elle déclaré à Mara Venier, qui l’a hébergée au dimanche à après son départ des projecteurs, pour parler l’importance de prendre soin de sa santé mentale.

La même mission qui pousse aujourd’hui de nombreuses jeunes stars à utiliser les réseaux sociaux, plutôt que la télévision, pour se montrer authentiques et – en même temps – vous invite à faire la lumière sur vos propres fragilités sans honte. Comme l’a fait l’actrice Matilda De Angelis, en postant un selfie sur ses problèmes d’acné, d’anxiété, de plaire aux autres (le désir de plaire aux autres) ; haut Bella Hadid, qui n’a pas caché à ses fans les phases les plus douloureuses de la maladie de Lyme dont il souffre; collègue Cara Delevigne s’est retrouvée en cure de désintoxication pour se désintoxiquer de l’alcool et des drogues après s’être vue immortalisée dans les tabloïds dans un état altéré.

Même le chanteur Levante n’a pas caché qu’il souffrait de dépression post-partum après la naissance de son Alma Futura. Et comment ne pas la mentionner, la pop star Britney Spears. Son image alors qu’elle se rasait la tête devant le miroir en 2007 est restée l’emblème d’une vie altérée par les premières célébrités, par les addictions, par la tutelle, que la chanteuse a racontée dans sa biographie. La femme en moi.

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