ET était le livre le plus acheté en 2021 et le troisième roman le plus vendu de tous les temps en Corée. Il est désormais publié en 20 langues.
Le dépanneur de Mme Yeom (Salani Le Stanze) de la L’écrivain et scénariste sud-coréen Kim Ho-Yeon il rassemble les cœurs des gens : c’est un conte de fées moderne sur les bons sentiments, la rédemption et cette main, parfois inattendue, qui peut changer une vie.
L’histoire d’un sans-abri nommé Dokko
Nous avons rencontré l’auteur à Milan, en tournée promotionnelle, dans un hôtel du centre-ville, en pleine fashion week.
« C’est un livre sur l’humanité et les bons cœurs que j’ai commencé à écrire au début de la pandémie », commence-t-il.
Le best-seller raconte l’histoire de Dokko, un sans-abri accro à l’alcool, qui rend un portefeuille rose à une dame nommée Yeom, aura une seconde chance. La femme tient un dépanneur et lui proposera un emploi.
Ce sera littéralement le début d’une nouvelle vie pour vous deux.
Kim Ho-Yeon : « Les supérettes sont des lieux de rencontre »
Quelle a été l’inspiration de votre livre ?
En Corée, il existe de nombreuses supérettes. Ils sont ouverts 24h/24 et sont des lieux d’échanges continus. Vous pouvez acheter n’importe quoi à tout moment et aussi rencontrer toutes sortes de personnes. Ce sont des petits supermarchés de quartier, alors j’ai imaginé une histoire à l’intérieur.
Y a-t-il aussi quelque chose d’autobiographique dans l’histoire ?
Absolument pas. Ou plutôt, j’ai entendu parler d’un ami d’université qui dirige ce commerce et j’ai parlé à de nombreux clients de ces lieux pour avoir une idée plus précise. La documentation est importante pour mieux représenter la réalité.
Combien de fantaisie, combien de réalité.
Il faut un peu d’imagination pour écrire un livre ! Les rencontres dans ces supérettes sont réalistes. C’est un métier très apprécié des étudiants qui peuvent ainsi gagner un peu d’argent. J’ai tissé quelques histoires ensemble.
Kim Ho-Yeon : «Les idées me viennent en marchant»
Les personnages du livre sont très détaillés.
J’aime le résultat de Mme Young. C’est une personne respectueuse, presque idéale, une sorte de « bon Samaritain », dotée d’un sens moral très fort. Mais après tout, même elle n’est pas parfaite. Elle fait ce que son cœur lui dit et, dans une société comme la nôtre, c’est probablement la seule chose qui compte.
Dokka et Mme Young reflètent-ils la société coréenne ?
Ils reflètent l’humanité des gens. Lorsque vous remarquez une personne sans abri et que vous l’aidez, vous faites quelque chose de réel. Les personnages du livre appartiennent à différentes générations et chaque génération a ses préjugés. Le monde est très complexe, mais si nous avons envie d’aider quelqu’un, nous nous aidons aussi nous-mêmes. Je crois dans les miracles. Si nous sommes gentils, nous répandons la gentillesse.
Quelle est votre méthode de travail ?
Je marche beaucoup. Les histoires naissent pendant que je marche, si je ne marche pas, aucune idée ne me vient. J’ai toujours été scénariste. Ce succès a changé ma vie.
La Corée du Sud est désormais très célèbre pour la K-pop et Parasite, le film oscarisé. Ce parcours vous influence-t-il ?
Cela vous influence, pas nous (sourire).
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