L’hydrogène vert produit à partir de sources renouvelables représente et pourrait représenter un allié crucial dans la décarbonation du système économique, à commencer par l’industrie et les transports énergivores, mais, à court et moyen terme, des solutions alternatives comme l’hydrogène gris ne doivent pas être négligées ( c’est-à-dire développé à partir de combustibles fossiles) en conjonction avec la capture et le stockage du carbone pour réduire les émissions. Et il faudra intensifier les efforts pour rendre ce vecteur énergétique plus compétitif, peut-être en exploitant le projet de réforme du marché de l’électricité envisagé par l’Europe, afin de mettre en place des outils de négociation de long terme garantissant une plus grande compétitivité économique.

C’est le message qui ressort du panel « La révolution hydrogène attendue », organisé le matin du dimanche 28 mai au Festival de l’économie, qui réunissait les entreprises sur une même scène, représentée par Dina Lanzi, responsable du développement technique hydrogène du Snam, et par Diego Cattoni, PDG d’Autostrada del Brennero, et le monde académique avec trois économistes du calibre de Lucia Visconti Parisio (Université Bicocca de Milan), Luigi De Paoli (Université Bocconi de Milan) et Luigi Paganetto (Université de Rome Tor Vergata).

Sur un point donc, la comparaison semblait converger : l’hydrogène vert est le pari sur lequel miser, comme le fait l’Italie avec les fonds alloués dans le Pnrr (3,6 milliards) et comme l’Europe l’a déjà fait tout dernièrement à travers Repower Eu, qui vise à doubler l’objectif de production fixé pour 2030, en le fixant à 10 millions de tonnes par an, auxquelles il faut ajouter 10 millions de tonnes supplémentaires d’importations en provenance de l’étranger. Si donc la voie est dégagée, il faut cependant pérenniser le chemin en renforçant les infrastructures de transport, à commencer par les backbones européens, sur lesquels Snam est en pointe, comme l’a souligné Dina Lanzi, mais aussi en renforçant la mobilité dans un clé verte avec un push, pour commencer, sur les stations-service le long des artères et des autoroutes. Terrain, ce dernier, sur lequel, parmi les acteurs les plus engagés, Autostrade del Brennero est l’un, qui travaille, a déclaré le PDG Diego Cattoni, également sur le projet d’autoroute A22 qui sera le premier corridor vert en Europe.

Jusqu’ici, donc, l’effort important des entreprises. Mais, comme mentionné, il est nécessaire de développer les conditions pour accélérer le développement de l’hydrogène. S’exprimant au sujet du prix, encore trop élevé par rapport à d’autres sources, comme l’ont effectivement observé Lucia Visconti Parisio de l’Université Milano Bicocca et Luigi De Paoli de l’Université Bocconi. Alors que Luigi Paganetto (Université de Tor Vergata) a mis l’accent à juste titre sur la nécessité de se pencher certes sur les objectifs de la transition énergétique, mais sans négliger l’élaboration d’une voie claire pour atteindre les objectifs verts.



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