Hunter Biden plaide coupable dans une affaire fiscale pour éviter un procès


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Hunter Biden a plaidé coupable jeudi en Californie d’une série d’accusations fiscales, empêchant un procès pénal qui menaçait de divulguer des informations embarrassantes sur le fils du président américain Joe Biden et la première famille.

La plaidoirie surprise de Biden devant le tribunal fédéral de Los Angeles est intervenue alors que la sélection du jury était sur le point de commencer. Elle est inhabituelle dans la mesure où elle a été prononcée sans accord avec les procureurs. Cela signifie que le fils du président n’aura aucune garantie quant au type de sanction que les procureurs lui demanderont lorsqu’il sera condamné en décembre.

Plus tôt dans la journée, Biden avait tenté de plaider coupable, selon la formule Alford, dans laquelle il reconnaîtrait le poids des preuves contre lui et accepterait la sanction, mais ne reconnaîtrait pas sa culpabilité. Les procureurs s’y sont opposés.

« Hunter Biden n’est pas innocent. Hunter Biden est coupable. Il n’est pas autorisé à plaider coupable dans des conditions spéciales », a déclaré le procureur Leo Wise.

Les déboires juridiques de Biden sont depuis des années une source d’angoisse, ainsi qu’un casse-tête politique, pour son père et sa famille.

En juin, le fils cadet du président a été reconnu coupable dans le Delaware de trois chefs d’accusation pour avoir menti lors d’une vérification des antécédents fédéraux lors de l’achat d’une arme de poing en 2018.

Ce procès d’une semaine a été marqué par des témoignages atroces sur la dépendance de Biden au crack depuis des années, ainsi que sur sa relation amoureuse avec la veuve de son défunt frère.

Les républicains ont longtemps tenté de faire porter la responsabilité de ces manquements, ainsi que des relations d’affaires douteuses de Hunter Biden, à son père. Mais depuis que ce dernier a décidé en juillet de se retirer de la course à la présidence, ses problèmes judiciaires n’ont plus eu le même impact national.

Biden a été accusé d’avoir échappé à l’impôt sur 1,4 million de dollars, dont une partie par le biais de déductions fiscales inappropriées. Une grande partie de cet argent aurait été dépensée dans un style de vie extravagant, comprenant des hôtels, des voitures, de la drogue et des prostituées alors qu’il était aux prises avec une addiction.

Les accusations sont passibles d’une peine maximale de 17 ans de prison, même si la peine réelle serait probablement bien inférieure.

Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison Blanche, a refusé de commenter jeudi la demande de Biden. Le président avait déjà déclaré qu’il ne gracierait pas son fils.



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