Huit ans de prison requis en appel contre Khalid A. pour abus à l’école de danse

Huit ans de prison ont été requis contre l’ancien propriétaire de l’école de danse Khalid A. Il aurait abusé de treize étudiants de son Groningen Dance Center, dont un de Hoogeveen.

A. a entendu la sentence de l’avocat général (le procureur de la République en appel) sans s’émouvoir, écrit RTV Nord. L’un des juges (les juges d’appel) s’en aperçoit. “Des choses dures sont dites que vous ne pensez pas être vraies. Vous réagissez à peine. Comment est-ce possible?”

A. n’a pas de réponse. Cela caractérise son attitude pendant le procès : il n’a aucune explication pour les allégations. Les élèves qui ont déclaré avoir conspiré contre lui, raconte A.

L’homme a été condamné à sept ans de prison en 2021 pour avoir abusé sexuellement de divers élèves, professeurs et stagiaires de son école de danse. Les accusations vont de l’agression, de la fornication au viol.

En appel, il s’est avéré que le ministère public avait aggravé les soupçons : il est désormais soupçonné d’avoir violé trois filles. Auparavant, il y en avait deux. Au total, treize déclarations ont été faites.

Le suspect nie toutes les allégations. En fait, il s’estime victime d’une campagne de diffamation à son encontre. Il avoue avoir eu des relations sexuelles avec une jeune fille de 17 ans, mais selon lui cela aurait été volontaire. En première instance, le tribunal n’a pas suivi ce jugement : A. a été condamné à sept ans de prison et à une interdiction professionnelle de douze ans après sa libération.

Selon le ministère public, sa méthode de travail peut être qualifiée de raffinée. A. possédait l’école de danse et entraînait les meilleures équipes. Les filles mineures de ces équipes se sont également entraînées individuellement avec lui. Il demandait ensuite aux filles de faire des étirements et de les mettre dans une position écartée dont elles ne pouvaient pas sortir seules.

Selon la majorité des déclarations, le suspect portait un pantalon avec un trou à l’entrejambe. Si les filles se trouvaient dans une position pénible et difficile, il les agressait, selon le procureur de la République. “C’est traumatisant.”

“Les déclarations sont cohérentes et détaillées”, assure le procureur à propos des dénonciations des filles. “Il y a un modèle de comportement transgressif.”

En 2017, l’homme a également été accusé d’inconduite sexuelle. Puis des accords ont été passés : il ne pourrait plus jamais être seul avec des filles. “Il a piétiné cela. La façon dont il a agi fait de lui un délinquant sexuel des plus coriaces.”

L’avocat de A. prendra la parole plus tard dans la journée. Puis A. lui-même a le dernier mot. On ne sait pas encore quand le jugement sera rendu.



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