Houthoff cesse toujours d’aider l’État russe


Le cabinet d’avocats Houthoff assure la défense des clients russes, dont l’État russe. Le bureau l’a annoncé jeudi.

Ces derniers jours, la position de Houthoff, également connu sous le nom de « bureau du Kremlin », a suscité des remous.

Le cabinet d’avocats a déclaré dans un communiqué: «En raison des actes de guerre en Ukraine par la Fédération de Russie, Houthoff a décidé de mettre fin à ses relations avec la Fédération de Russie et ses filiales et sociétés. Houthoff n’acceptera pas non plus de nouveaux cas de ces parties.

L’arrangement est un renversement de la position du bureau. Un partenaire de Houthoff a montré CNRC Tuesday savait qu’il voulait continuer à défendre l’Etat russe dans la grande affaire Ioukos. Houthoff assiste la Russie dans ce conflit juridique avec trois anciens actionnaires de la société énergétique Ioukos depuis dix-sept ans. Ils réclament plus de 50 milliards de dollars car le Kremlin a exproprié à tort ce groupe. Quatre musées de Crimée, annexés par la Russie en 2014, ont tenté avec le soutien de Houthoff d’empêcher le transfert d’une collection de trésors d’art vers l’Ukraine – sans succès d’ailleurs.

Un certain nombre de grandes entreprises russes sont également clientes de Houthoff. Le bureau gagne des millions chaque année en aidant le Kremlin. Les Russes sont de loin le plus gros client, ont confirmé les employés au NRC.

Appel de groupe d’avocats

Un groupe de vingt cabinets d’avocats de taille moyenne veut non seulement que Houthoff, mais tous les avocats des Pays-Bas démissionnent pour des clients russes qui ne prennent pas position contre l’invasion de l’Ukraine. Ceci s’applique également aux clients qui ne figurent pas sur la liste des sanctions. Les vingt bureaux ne jugent plus éthique de les assister.

L’appel lancé jeudi a été signé par vingt des cinquante plus grands bureaux des Pays-Bas. Il s’agit notamment des cabinets d’Amsterdam Kennedy Van der Laan et Van Doorne, et du bureau de BarentsKrans à La Haye. Les grands bureaux de Zuidas ont disparu.

L’appel va au-delà de ce que les cabinets d’avocats sont désormais tenus de faire par la loi – ne plus travailler pour des clients sanctionnés par l’UE. Selon un porte-parole, de nombreuses entreprises qui ont signé l’appel ont elles-mêmes des clients russes. Combien exactement n’est pas clair.

« En raison de l’invasion et de la guerre en Ukraine et de la menace de l’utilisation d’armes nucléaires, la paix et la démocratie en Europe sont sérieusement menacées », ont écrit les bureaux dans leur déclaration commune. «L’Ukraine défend sa démocratie de toutes ses forces, mais sans soutien extérieur, c’est une lutte inégale. Il est maintenant temps de s’assurer que nous ne nous asseyons pas et regardons ou détournons le regard et continuons à travailler.

Plusieurs sociétés russes sont établies aux Pays-Bas pour des raisons fiscales. Ils sont souvent assistés par des cabinets d’avocats d’Amsterdam. Ces bureaux ne devraient plus fournir de services à l’État russe, aux entreprises russes ou aux oligarques « à moins qu’ils ne s’opposent ouvertement à l’invasion de l’Ukraine ». Les signataires estiment que les entreprises devraient suivre leur «boussole morale» «encore plus strictement» en temps de guerre.

Bureaux de Zuidas absents

Les grands bureaux de Zuidas sont notamment absents de la liste des signataires. CNRC a écrit mardi que de nombreux bureaux sur le Zuidas ne sont pas encore prêts à abandonner leurs clients russes. Ils ont été approchés pour rejoindre l’appel conjoint, mais n’ont pas choisi de signer l’appel.

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Plusieurs grandes entreprises, telles que Loyens & Loeff et NautaDutilh, disent qu’elles vérifient leurs portefeuilles pour d’éventuels clients sanctionnés par l’UE. Loyens & Loeff a souligné mardi que cela ne signifie pas qu’il dira au revoir à tous les clients russes. « Ce ne serait pas juste. »

Selon les vingt entreprises de taille moyenne qui ont lancé l’appel, le seul respect des sanctions ne suffit pas. Les cabinets d’avocats devraient adopter une position de principe pour « empêcher la promotion des intérêts de ceux qui (indirectement) facilitent la guerre contre l’Ukraine. Il est maintenant temps de montrer de la couleur.

GroenLinks annoncé mercredi poser des questions parlementaires sur l’attitude des sociétés Zuidas, entre autres. Le parti veut savoir auprès de la ministre Sigrid Kaag (Finances, D66) jusqu’où il peut aller pour contraindre les offices à poser la défense de l’Etat russe. Kaag a montré mercredi en face l’heure des nouvelles veulent également s’attaquer aux bureaux fiduciaires qui facilitent l’établissement fiscal des entreprises russes aux Pays-Bas.



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