L’année dernière, la Ligue saoudienne a payé près d’un milliard pour les étrangers, maintenant elle économise

Journaliste

3 septembre – 9h25 -MILAN

L’ambition reste intacte, mais pour diverses raisons, la Saudi Pro League, dans son deuxième été après la révolution footballistique de 2023, n’a pas maintenu le rythme absurde de dépenses du premier. L’année dernière, les clubs saoudiens ont investi environ deux milliards sur le marché, dont près de 940 millions en achats de toutes sortes et en salaires très élevés associés. Une impressionnante collection d’autocollants, des noms de premier plan comme Neymar ou le Ballon d’Or en titre Benzema qui a décidé de suivre Cristiano Ronaldo, le pionnier débarqué à Riyad quelques mois plus tôt.

Faibles investissements

En ce deuxième été du marché des transferts, les 18 équipes de la Roshn Saudi League ont dépensé 330 millions pour attirer de nouveaux étrangers. Plus ou moins un tiers par rapport à 2023. Le coup le plus cher, 60 millions d’euros, a été le Français Moussa Diaby, 25 ans avec quelques apparitions pour Crotone, qui a déménagé en trois ans du Bayer Leverkusen à Aston Villa et maintenant à Al Ittihad. Ensuite, le défenseur central français Simakan, recruté par Al Nassr de Leipzig pour 45 millions, et l’Anglais Ivan Toney, que Brentford a vendu à Al Ahli pour 42 millions. Les champions en titre, Al Hilal, ont recruté Joao Cancelo de City pour 30 millions. Il s’agit des quatre équipes gérées par Pif, le fonds souverain incroyablement riche qui investit non seulement dans le football mais dans de nombreux autres sports comme le prévoit le projet Vision 2030 lancé par Mohamed Bin Salman, connu de tous sous le nom de Mbs, le leader politique du pays.

l’argent et les lieux

Les investissements sur le marché ont diminué pour des raisons très précises. La première est économique : après le gâchis fracassant de 2023, l’idée du gouvernement était de ralentir. Et c’était ainsi. La seconde est pratique : l’année dernière les clubs de la SPL disposaient de 8 places disponibles pour les étrangers, et seulement 6 peuvent disputer des compétitions continentales, dont une obligatoirement asiatique. L’achat massif de nouveaux étrangers il y a un an a conduit à la liquidation d’un grand nombre d’étrangers arrivés en Arabie saoudite avant la saison 2023-24, entraînant un gaspillage d’argent supplémentaire. Et les joueurs inscrits l’an dernier ne se sont évidemment pas vu proposer de contrat annuel, donc les places étaient pleines, notamment dans les grandes écuries. En décembre 2023, la Ligue arabe a augmenté le nombre d’étrangers à 10, mais deux doivent être nés en 2003 ou après. Et cela a réduit le nombre de joueurs éligibles de 30 à 25. Même s’ils le voulaient, les clubs arabes avaient les mains liées.

les mouvements

Et donc pour rester dans les grands clubs et leurs quelques mouvements, Al Ahli a largué Saint Maximin pour récupérer Toney, Al Nassr a prêté Fofana et a libéré Alex Telles pour laisser la place à Simakan et au gardien brésilien Bento, Al pour accueillir Joao Cancelo au retour de Neymar ( absent depuis 11 mois), Hilal devra sacrifier celui de Malcom, qui a coûté 60 millions d’euros il y a un an, et de Renan Lodi. Le seul club qui a beaucoup changé est Al Ittihad, champion en 2023 : hors Romarinho, Jota, Hamdallah, Grohe et Hegazy, à Diaby, Aouar, Rajkovic et hier le Néerlandais Bergwijn (après une tentative de signature de Galen).

RIYADH, ARABIE SAOUDITE - 22 AOÛT : Cristiano Ronaldo d'Al Nassr regarde le match de la Saudi Pro League entre Al Nassr et Al Raed au stade Al Awwal Park le 22 août 2024 à Riyad, en Arabie Saoudite. (Photo de Yasser Bakhsh/Getty Images)

la plainte

Dans tout cela, il faut noter la protestation des petits clubs, qui se plaignent de ne pas pouvoir rivaliser avec le pouvoir d’achat des équipes de Pif et d’Al Qadisiyah, le club du géant de l’énergie Aramco qui vient d’être promu par l’équipe B locale. Sur le banc se trouvent l’ancien madrilène Michel qui a convaincu le capitaine des Blancos Nacho de le suivre, ainsi qu’Aubameyang, acheté pour 9 millions à Marseille, le jeune Argentin Ezequiel Fernandez (22 millions à Boca) et deux enfants espagnols, Carlos Jimenez. et Iker Almena de Levante et de Gérone, convaincu très jeune de partir en Arabie. Le reste des quelques moins de 21 ans retenus sont des Brésiliens : Al Hilal a payé jusqu’à 40 millions d’euros à Benfica pour Marcos Leonardo, Al Nassr 18 aux Corinthians pour Wesley, Al Ahli 9 à Fluminense pour Alexander. La nouvelle cantera arabe, construite avec l’argent des millionnaires.





ttn-fr-4