Hooligans condamnés pour émeutes après le match Club de Bruges-Anvers en 2017 : « La violence était le seul objectif »


Dans le cas des émeutes qui ont suivi un match de football entre le Club de Bruges et Anvers en 2017, 21 supporters ont été reconnus coupables d’indiscipline armée et de violences contre la police. La cour d’appel de Gand a jugé, contrairement au premier juge de Bruges, qu’il n’y avait pas d’erreur de procédure.


Après le match chargé Club Brugge – Anvers, de violentes émeutes ont eu lieu le 22 octobre 2017 sur la Gistelse Steenweg à Sint-Andries, une sous-commune de Bruges. Les émeutiers ont causé de nombreux dégâts aux habitations et aux véhicules à proximité du stade Jan Breydel. Les policiers ont été bombardés de toutes sortes de projectiles, tels que des pierres, des bâtons, des arbres et du mobilier urbain. En conséquence, douze policiers ont été blessés. Sept victimes ont même été temporairement incapables de travailler.

Plus d’une vingtaine de suspects ont pu être identifiés grâce aux images des caméras au cours de l’enquête. Selon le ministère public, l’analyse de ces images de caméra a été une tâche minutieuse. La plupart des personnes impliquées portaient des vêtements similaires, comme des jeans, des baskets et une capuche. De nombreux prévenus ne pouvaient donc être identifiés que par un détail, comme la couleur de leurs semelles de chaussures.

Parmi eux, Björn F., un Brugeois, qui avait déjà dû répondre devant le tribunal pour son rôle dans la bagarre entre le Club de Bruges et Naples en novembre 2015. Le procureur a exigé 200 heures de travaux d’intérêt général et une interdiction de stade de dix ans pour le meneur. Kevin D. de Loppem n’est pas non plus étranger au terrain. Lors de l’enquête sur les émeutes, les enquêteurs ont découvert sur son smartphone des images douteuses qu’il avait réalisées dans le cadre de son travail de fossoyeur. Cela lui a finalement valu une condamnation pour grave profanation.

Procédure pénale annulée

21 prévenus devaient comparaître devant le tribunal correctionnel de Bruges : quatorze supporters du Club de Bruges et sept supporters de l’ADO Den Haag « amical ». Ils ont été accusés de rébellion armée, de coups et blessures volontaires, de vandalisme et de formation de gangs. Mais le tribunal de Bruges a jugé irrecevable l’action pénale pour indiscipline armée et violence contre la police.

Le jugement établit que le procureur avait reçu le premier procès-verbal le 27 octobre 2017. À partir de ce moment, conformément à la loi sur le football, le ministère public disposait d’un mois pour informer le fonctionnaire compétent du SPF Intérieur si une enquête avait été ouverte. Une enquête a effectivement été demandée le 7 novembre, mais cela n’a pas été signalé à la cellule du football. Selon les juges de Bruges, il n’y avait en tout cas aucune trace de ce rapport dans le dossier.

Tous les accusés ont été acquittés pour formation de gang. Après tout, le tribunal a déterminé qu’il ne s’agissait pas d’émeutes pré-organisées. Les faits ont été décrits comme une bousculade improvisée, ce qui signifie qu’il ne s’agissait que d’une collaboration temporaire, spontanée et lâche. Huit prévenus ont été reconnus coupables d’autres infractions, telles que la destruction d’arbres ou d’une voiture ou la possession interdite d’armes.

Dix-neuf hooligans condamnés

Mais cette décision a été annulée en appel. Selon le ministère public, la loi sur le football ne s’appliquait pas et c’était également l’avis du tribunal. Le procureur général a également conclu que la formation de gangs était prouvée. « La violence était le seul objectif, les gens venaient des Pays-Bas à Bruges uniquement pour se divertir. Ce n’étaient pas des gens qui venaient regarder le football avec leur fils ou leur fille. Dix-neuf hooligans ont été condamnés à deux ans de prison et à une interdiction de stade de trois ou cinq ans. Björn F. a été condamné à 30 mois de prison et à une interdiction de stade de cinq ans. Un autre voyou, Brian V., a également été condamné à la même peine.

Ce week-end, il y aura un autre match entre Anvers et le Club de Bruges. Elle aura lieu au Stade Bosuil d’Anvers.

Les hooligans sont largement libres d’émeutes après le Club de Bruges-Anvers en raison d’une erreur de procédure : un garçon lourd échappe à une interdiction judiciaire de stade de 10 ans (+)

21 hooligans doivent répondre des émeutes après le Club-Anvers, mais cela ne fait pas la même impression sur tout le monde : « Espèce de salaud. Au diable le système ! » (+)

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