Hoogeveen ouvre la voie à un maximum de deux coffee shops. Décision historique pour les uns, journée noire pour les autres

Une décision historique pour les uns, un jour sombre pour les autres. En tout cas : Hoogeveen a ouvert la voie jeudi soir à l’arrivée d’un maximum de deux coffee shops.

Jusqu’à présent, la politique de Hoogeveen s’est toujours basée sur l’option dite zéro : les cafés n’étaient pas les bienvenus dans cette commune. Hoogeveen s’écarte ainsi d’Assen, Emmen et Meppel.

Mais le paysage politique de cette commune a changé, tout comme l’attitude de certains partis. Depuis un an et demi, une large majorité du conseil municipal de Hoogeveen est favorable à l’autorisation de la vente libre de cannabis.

Ce n’est plus un tabou

La politique est désormais en train d’être modifiée : les coffee shops ne sont plus tabous. La déclaration de tolérance de ces entreprises est délivrée par le maire.

Les promoteurs incluent VVD, Municipal Interests, PvdA, SP, GroenLinks et D66. Ils soulignent, entre autres, les possibilités d’encadrement, de contrôle et de sécurité dans la vente de drogues douces.

Information et prévention

Ils souhaitent également travailler à une bonne information et à la prévention dans les écoles et y impliquer les parents. En outre, de nombreuses parties considèrent qu’une « application appropriée » est nécessaire. Cela implique des accords périodiques avec la police et le pouvoir judiciaire, le travail de jeunesse, le travail communautaire et communautaire et l’application des lois.

Hoogeveen compte désormais des dizaines de revendeurs ambulants et à domicile, sans aucune connaissance du commerce et de la qualité des drogues (douces) proposées.

Nuisance et délinquance ?

Les opposants au coffee shop – CDA, ChristenUnie, SGP et FvD – détestent ce changement de cap historique. Ils ne voient aucun avantage à l’arrivée des coffee shops et craignent seulement davantage de nuisances et de criminalité.

Les tentatives de ces partis pour apporter des changements à la politique, comme des horaires d’ouverture plus courts, une plus grande distance par rapport aux écoles et une période de tolérance plus courte, ont échoué.

« Profondément triste »

CDA, ChristenUnie, SGP et FvD trouvent la manière dont cette proposition a été formulée « profondément triste ». Selon ces partis, les habitants de Hoogeveen ont été mis à l’écart par la majorité du conseil. Le CDA a même parlé de « jour noir » pour Hoogeveen.

Les partisans ont regretté que les partis chrétiens n’aient pas cherché d’informations auprès d’experts et d’entrepreneurs ayant l’expérience d’un café. Une motion de regret annoncée par les opposants a été retirée après une courte suspension.

Dix ans

Les cafés peuvent être situés autour du centre-ville et/ou du Hollandscheveld conformément aux dispositions du plan de zonage. Au bout de deux ans, une évaluation sera menée auprès des parties prenantes directes telles que les résidents locaux. Les entreprises peuvent obtenir une autorisation d’exploitation d’une durée de dix ans, avec possibilité de prolongation.

De plus, l’établissement doit respecter une longue liste de règles. Par exemple, l’entreprise n’est pas autorisée à vendre du cannabis à des personnes de moins de 18 ans, à ne pas causer de nuisances, à ne pas proposer de drogues dures, à vendre au maximum 5 grammes de cannabis par transaction et à ne pas s’établir à moins de 300 mètres ( à pied) des écoles et maisons de jeunes.



ttn-fr-45