Wopke Hoekstra doit passer un interrogatoire de trois heures par les députés lundi soir pour devenir le nouvel homme du climat de la Commission européenne. Il lui reste encore quelques doutes à dissiper à Strasbourg.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Hoekstra a été nommé par les Pays-Bas et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen pour succéder au défunt Frans Timmermans.
Mais Timmermans était un social-démocrate vert. Hoekstra est chrétien-démocrate, tout comme Von der Leyen. Ces démocrates-chrétiens ne participent plus à la large coalition intermédiaire qui soutenait l’approche européenne énergique du changement climatique. C’est décevant pour les députés européens de gauche et verts.
Hoekstra doit convaincre lundi à 18h30 les critiques de gauche et libéraux que le climat et la coopération européenne sont entre de bonnes mains avec lui. La semaine dernière, il a déjà fait une série de promesses au Parlement.
La fièvre électorale est palpable au Parlement européen
Le futur commissaire européen n’a pas de chance car la fièvre électorale augmente au Parlement européen. Les partis intermédiaires choisissent également de plus en plus le duel plutôt que l’accord. Le Parlement ne peut pas bloquer officiellement la nomination de Hoekstra, mais il peut le persuader ou persuader Von der Leyen d’y renoncer.
C’est peu probable. Le Parlement ne veut pas ruiner complètement les relations avec la Commission et ne veut pas laisser longtemps le portefeuille climatique sans gestion. Mais si amis et ennemis voient Hoekstra tomber à travers la glace, un rejet par le Parlement ne peut être exclu.
Le Parlement pourrait s’en remettre à un réexamen. Cela pourrait arriver la semaine prochaine.