Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain, est décédé. Il avait 100 ans

Protagoniste de la politique et de la diplomatie mondiale, conseiller de 12 présidents

Comité éditorial

La politique américaine a perdu sa divinité tutélaire et son objectif diplomatique et stratégique. Il est mort à l’âge de 100 ans Henri Kissinger. Le conseiller de 12 présidents, de John Kennedy à Joe Biden lui-même, est décédé le soir du 29 novembre à son domicile du Connecticut.

Henry Kissinger est décédé

Heinz Alfred Kissinger à Furth en Bavière en 1923, est devenu Henry à son arrivée aux États-Unis en 1938, fuyant les persécutions antisémites nazies. L’art diplomatique et sa capacité politique ont été un trait distinctif de toute sa vie. Jusqu’à ces derniers jours, il était politiquement actif, parmi ses derniers engagements il y avait la rencontre avec le Premier ministre Meloni à Washington en juillet dernier. Bien qu’il soit l’un des protagonistes de la guerre du Kippour et de la victoire d’Israël en 1973, il ne s’est pas fait entendre sur ce qui se passe au Moyen-Orient entre Israël et le Hamas.

diplomate influent

On se souvient de sa célèbre phrase « le pouvoir est l’aphrodisiaque ultime ». C’était influent à l’échelle mondiale et son œuvre a contribué à consolider les États-Unis comme puissance mondiale, même en excluant les interventions jugées brutales et illégitimes comme l’intervention au Cambodge ou la Je soutiens le coup d’État d’Augusto Pinochet au Chili en 1973. C’était un ami proche de Gianni Agnelli, il a toujours regardé avec attention l’Italie, le pays au cœur du Pacte atlantique mais avec le Parti communiste le plus fort d’Occident. Au Washington Post, comme le rapporte Ansa, à l’occasion de son centième anniversaire, son fils David a déclaré que parmi les secrets de sa longévité, il y avait un inépuisable curiosité envers les défis de chaque instant. Malgré un régime à base de bratwurst et de Wiener schinitzel. Qu’il suffise de dire qu’il a écrit il y a deux ans un livre sur l’intelligence artificielle, l’une des menaces mais aussi des opportunités de l’époque contemporaine. Concernant la guerre en Ukraine, il a d’abord pensé qu’il était possible de travailler sur une solution basée sur une Ukraine neutre, puis de changer de cap et de soutenir son adhésion à l’OTAN.

La carrière

Henri Kissinger il a dit qu’il était timide. Immigré allemand, il a parfaitement appris l’anglais sans jamais perdre son accent allemand. Après ses études Harvardgrâce à l’influence de Nelson Rockefeller, a travaillé pour le président Richard Nixon puis Gerald Ford, après le Watergate. Toutes les négociations sont passées entre ses mains, c’est lui qui a travaillé à la première détente avec l’ex-URSS et au dégel avec la Chine avec le voyage de Nixon à Pékin, jusqu’aux accords de Paris pour le cessez-le-feu au Vietnam. Événement qui l’a fait conquérir le prix Nobel de la paix, une reconnaissance très contestée. N’étant pas né aux USA, il ne pouvait pas aspirer à la Maison Blanche et pour cette raison il a toujours été une sorte de « président fantôme ».





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