Henri Dahlem dort sous une tente près du bureau de Jéhovah pour protester contre l’exclusion sociale

“Personnellement, je trouve ça un peu effrayant de dormir seul dans une tente en plein air. Mais c’est pour la bonne cause.” Henri Dahlem, président de la Fondation Against Shunning Watchtower, se prépare pour une nuitée insolite. Ce samedi, il dort près de l’entrée du siège de Bucket des Témoins de Jéhovah.

Selon Dahlem, c’est une dernière étape pour entamer un dialogue avec la communauté religieuse sur l’exclusion sociale inhumaine de tous ceux qui quittent les Jéhovah, volontairement ou non.

A la fin de l’année dernière, un groupe d’une trentaine de membres démissionnaires s’est fait entendre dans les médias nationaux. Ils avaient du mal avec la politique d’exclusion « intolérante » et discriminatoire de la communauté religieuse. Toute personne qui quitte ou est expulsée de l’organisation sera exclue. Les Jéhovah ne sont alors plus autorisés à entrer en contact avec ces “méchants”.

Ils courent également le risque d’être exclus. “Nous appelons cela fuir, car il n’y a pas de mot comparable pour cela en néerlandais. Parce que vous finissez par ignorer ou éviter, mais cela équivaut en fait à une déclaration de mort sociale.” En raison de cette ligne de conduite, le groupe a envisagé une action en justice.

Le groupe s’est depuis transformé en une fondation qui, selon Dahlem, compte actuellement une centaine de membres. Le président dit qu’il a tenté à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée d’engager des discussions avec les Témoins de Jéhovah. “Nous avons écrit trois fois une lettre demandant de s’asseoir. Nous avons d’abord envoyé une lettre, mais il n’y a pas eu de réponse.”

Ensuite, la fondation a décidé de visiter le siège Emmer des Jéhovah et de remettre la lettre en personne. La dernière fois, le 27 août, la police est venue regarder, raconte Dahlem. “Nous sommes entrés sur le site avec dix personnes. Nous nous sommes tenus devant l’organisation avec la lettre à la main, mais ils ont refusé de l’accepter. La police a été appelée et nous avons ensuite été escortés hors du site.”



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