L’ancien plongeur Jan Hempel décrit le règlement à l’amiable avec l’Association allemande de natation dans son affaire d’abus comme une « étape importante » après des « jours difficiles ». Il souhaite désormais continuer à œuvrer pour les personnes concernées.
“Il y a eu beaucoup de hauts et de bas. Ces derniers temps, il y a eu souvent des jours difficiles. Mais comme le dit le proverbe : ce qui prend du temps finit par devenir bon.” Hempel a déclaré au magazine du matin ARD.
15 mois après Hempel dans le documentaire ARD « Abusé » Après avoir évoqué pour la première fois son calvaire, les deux parties se sont mises d’accord, lundi 23 octobre 2023, sur une indemnisation d’un montant total de 600 000 euros. Ce faisant, ils ont évité un conflit juridique qui durerait des années.
“J’ai pris un verre et j’ai grillé”
Il a avec sa famille “a pris un verre et a porté un toast”, Hempel a déclaré à propos de sa première réaction à l’accord : “Nous sommes très soulagés que le calme soit désormais plus grand et que nous puissions à nouveau nous concentrer sur autre chose.”
L’accord garantit à Hempel, qui a également rendu publique la maladie d’Alzheimer à l’été 2022 en décrivant son calvaire, un paiement immédiat de 300 000 euros et un paiement du même montant par mensualités sur dix ans. Cette somme sera également versée aux personnes à charge survivantes en cas de décès de Hempel.
L’homme de 52 ans a décrit l’accord avec la DSV comme “Une étape qui sera suivie par d’autres”. Hempel a annoncé vouloir défendre les autres victimes et a appelé à l’abolition du délai de prescription en cas d’abus sexuel : “Ce délai doit être mis à l’épreuve.”
Le « cas Buschkow » continue de préoccuper Hempel
Hempel lui-même n’a trouvé la force de parler de son calvaire que 25 ans après les derniers attentats. Selon lui, son entraîneur de l’époque, Werner Langer, l’a agressé sexuellement pendant 14 ans. Dans le cas d’Hempel, la DSV a décidé de ne pas invoquer le délai de prescription.
Selon Hempel, il n’est pas encore en mesure d’achever complètement les processus qu’il a initiés au sein de la DSV. Il évoque le processus en cours en matière de droit du travail entre l’association et Lutz Buschkow. Hempel avait accusé l’ancien entraîneur national de plongeon d’avoir découvert par la suite ses années d’abus à la fin des années 1990, mais de n’avoir rien fait de significatif à ce sujet. Buschkow le nie. Le DSV l’a néanmoins licencié sans préavis à la mi-octobre 2022, ce que Buschkow a poursuivi. L’audience se poursuivra au tribunal du travail de Halle/Saale en février 2024.
“Lorsque cette négociation sera conclue, une autre pierre de ma vie aura été enlevée. J’espère que cela sera terminé à un moment donné. Je pourrai alors à nouveau dormir plus paisiblement.” dit Hempel.