Par Maximilien Both
Il est considéré comme LE visage de la télévision allemande : Günther Jauch (66 ans) – sa carrière aurait pu être bien différente…
Avec l’émission RTL « Qui veut gagner des millions », l’animateur a non seulement conquis le cœur des fans de puzzles depuis 1999, mais aussi celui de l’ensemble du public télévisé allemand.
Ce que beaucoup de téléspectateurs ne savent plus : La carrière médiatique de Jauch a débuté dans le secteur public. Avec Thomas Gottschalk (73 ans), il a d’abord animé une émission de radio sur Bayerischer Rundfunk. De 1989 à 1995, il a animé la revue annuelle ZDF « Menschen ».
Facturation percutante avec ZDF
Lors de la modération de la revue annuelle ZDF « People », l’influence de la politique sur le radiodiffuseur apparemment non étatique aurait dû être perceptible.
► Même la composition du public dans la Rheingoldhalle Mainz était vraiment ennuyeuse pour Jauch. Jauch coriace : « Les dix premiers rangs étaient toujours remplis de conseillers de la radiodiffusion, de leurs femmes, de gens qui recevaient des billets, d’éditeurs qui s’ennuyaient, de hiérarques, etc. – c’était effrayant !
Mais pas seulement : Le Premier ministre de Rhénanie-Palatinat de l’époque, Kurt Beck (74 ans, SPD), aurait détesté le fait d’être vu moins souvent pendant l’émission de trois heures que le chef de l’opposition Johannes Gerster († 80 ans, CDU).
Selon Jauch, cela aurait dû entraîner des problèmes majeurs dans les coulisses. Avec des conséquences tangibles pour le programme ZDF.
Le Premier ministre du SPD a été autorisé à choisir des sujets sur ZDF
« En fait, un accord a été conclu entre le directeur de ZDF et Kurt Beck pour qu’il soit autorisé à choisir trois sujets pour le ‘Heute-Show’ afin d’obtenir à nouveau un équilibre », explique Jauch.
► Pour Jauch, le procédé était « incompréhensible », si bien qu’il ne souhaitait plus animer l’émission l’année suivante.
Mais pas seulement : La carrière de Jauch aurait pu prendre un cours complètement différent sans influence politique sur ZDF. « Très tôt, on m’a proposé d’être le deuxième homme du ‘Heute Journal’… », raconte Jauch. « Cela aurait été la meilleure chose pour moi. »
Selon Jauch, un entretien d’embauche correspondant aurait eu lieu. « La CSU aurait eu la griffe sur ce poste », a déclaré Jauch. En tant qu’ancien animateur de Bavarian Radio, il avait en fait de bonnes chances.
Mais les choses se sont passées différemment : « Ensuite, la CSU a levé les mains au-dessus de sa tête parce qu’elle me connaissait du Bayerischer Rundfunk et que j’étais tout sauf la CSU, j’étais complètement indépendante. »
Jauch aurait reçu un refus parce qu’il n’était pas considéré comme « assez fiable ». « En fait, ils ne m’ont pas pris pour ces raisons de fête », a déclaré Jauch. La modération est ensuite revenue au journaliste affilié à la CSU Sigmund Gottlieb (71 ans).
Cette décision a eu des conséquences tangibles sur la vie de Jauch : « C’est là que j’ai réalisé que je me heurtais à un plafond de verre, que je devais toujours rester deux, troisième, quatrième rangs si je ne voulais pas me plier en quatre. Ensuite c’était clair pour moi, après tu fais le détour par le divertissement, au moins c’est marrant là. »