Grève malgré l’accord sur la CCT du transport sanitaire : « On ne fait pas que grève »

CNV Vakmensen et KNV Zorgtransport en Taxi ont convenu d’une nouvelle convention collective de travail. Néanmoins, le syndicat FNV continue les grèves prévues aujourd’hui : ils ne sont pas d’accord avec les accords. C’est une action nationale d’étudiants, de soins et de transports en taxi. Douze entreprises y participent, dont trois à Drenthe : Connexxion, Dorenbos et Willemsen-de Koning.

Au nom des employeurs, le président Bertho Eckhardt se réjouit de l’accord. Il espère donc que la FNV s’abstiendra des grèves et rejoindra l’accord. « Nous serions surpris que les grèves se poursuivent maintenant qu’il existe une convention collective de travail valable », dit-il. Selon la nouvelle convention collective de travail, il y aura une augmentation de salaire de 8 % à compter du 1er janvier.

« Très malheureux », Elis Tillema de la région FNV Nord appelle la situation. « Nous continuerons la grève, pour autant que je sache maintenant. » Bien que Tillema qualifie l’augmentation de salaire de « bonne nouvelle », la convention collective de travail telle qu’elle se présente actuellement n’est pas assez bonne pour la FNV. « La mauvaise nouvelle est que les gens obtiennent une convention collective pour laquelle ils étaient prêts à faire la grève », dit-elle.

Il y a une grève unique de 24 heures. « Cela a une raison, bien sûr », dit Tillema. « Le transport de soins transporte des personnes appartenant à des groupes vulnérables, des personnes âgées et des enfants qui doivent suivre une éducation spécialisée. Nous ne nous contentons pas de faire grève et nous n’annonçons pas immédiatement une grève tant que nous n’avons pas réussi, cela ne fonctionne pas ainsi,  » elle dit.

Le fait qu’il y ait quand même une grève souligne la gravité de la situation, explique Tillema : « Ces gens sont très fidèles à leurs passagers, ils se sentent fortement liés à ça. J’entends souvent qu’ils se sentent vraiment mal pour leurs passagers, mais ils se sentent qu’ils doivent vraiment défendre un revenu équitable. »

Une pierre d’achoppement, par exemple, est la réglementation concernant les jours d’attente. Auparavant, en cas de maladie, le premier jour n’était pas payé et les jours suivants seulement pour soixante-dix pour cent. Dans la nouvelle convention collective de travail, la journée de carence est terminée et 80 % sont payés les jours suivants. Mais, dit Tillema, ce n’est pas tout à fait vrai. « Maintenant, la proposition est la suivante : le premier jour d’attente expire, à moins que quelqu’un ne se déclare à nouveau malade dans les quatre semaines. De plus, un deuxième jour d’attente est ajouté si quelqu’un se déclare malade pour la quatrième fois en un an. »

De plus, l’aménagement des pauses était un point délicat. Les pauses ont été retenues, même si elles n’ont pas été appréciées. Cela n’est plus permis par la nouvelle convention collective. Mais la FNV n’est pas satisfaite de cela non plus, car il n’y a aucun moyen de vérifier si cela se passe réellement bien. « Le Fonds social pour la mobilité (SFM) effectue des contrôles sur le respect de la convention collective de travail. Ils ont besoin d’un programme pour vérifier si les employeurs respectent les accords sur les pauses, mais les employeurs ne veulent pas investir dedans. Ils ne sont donc pas contrôlés.  » Selon Tillema, cela n’a pas encore changé dans la nouvelle convention collective de travail.

Le temps d’attente n’est pas non plus toujours rémunéré. Tillema brosse un tableau : un chauffeur qui emmène quelqu’un à l’hôpital et doit attendre une heure pour reprendre cette personne, n’est pas toujours payé pour le temps d’arrêt du taxi. « Mais vous n’êtes pas là pour votre propre plaisir. Nous pensons que le temps travaillé est du temps payé. »

La nouvelle convention collective a été soumise et approuvée par les membres de KNV Zorgtransport and Taxi et CNV Vakmensen. Mais : « Nous avons un peu plus de membres que CNV et ils ne seront pas si contents de cela », déclare Tillema.



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