Grève de trois jours dans les transports régionaux : « Continuer jusqu’à ce que cette convention collective de travail équitable soit en place »

Les chauffeurs de bus des transports régionaux cesseront de travailler pendant trois jours à partir d’aujourd’hui. Malgré les arrêts de travail précédents, selon le syndicat FNV, une convention collective de travail décente n’a pas été conclue, ce qui rend une pure nécessité de faire grève jusqu’à vendredi pour un salaire plus élevé et une charge de travail réduite.

Le syndicat pointe du doigt les employeurs, qui refuseraient de coopérer à la création de meilleures conditions de travail. « Ils se contentent de lever le majeur vers leur propre personnel », a déclaré le directeur du FNV, Marijn van der Veel.

On ne sait pas combien de bus seront annulés à Drenthe dans les prochains jours. Au cours des jours de grève précédents, 70 % des trajets pouvaient se poursuivre à l’échelle nationale, même si cela variait d’une région à l’autre. Environ 13 000 personnes travaillent dans les transports régionaux. Environ six mille d’entre eux sont affiliés à la FNV. Les collègues du CNV ne participent pas à la campagne : le syndicat a signé la convention collective de travail actuelle.

À Emmen, c’est beaucoup plus calme à la gare, explique la journaliste Esmée Söllner. « Il y a des bus, mais beaucoup moins que d’habitude. Je ne vois que six bus au tableau dans l’heure qui vient. » Le Q-liner vers Groningue conduira également moins. « Il fonctionne une fois par heure, au lieu de quatre fois. »

Incidemment, seule une poignée de personnes attendaient le bus pour Groningue ce matin. Cela peut avoir à voir avec la pause d’automne. Un choix conscient, dit-elle. « Ils ont consciemment pris cela en compte. Les chauffeurs veulent montrer qu’ils ne sont pas d’accord, mais ils ne veulent pas être un fardeau pour trop de passagers. »

Selon Van der Veel, les conducteurs trouvent cela très ennuyeux pour le passager si les bus restent sur le côté, mais ne leur laissent pas d’autre choix. « Cette grève est vraiment due à la réticence des employeurs à parvenir à une convention collective de travail équitable », explique le syndicaliste. « Les chauffeurs en ont vraiment marre maintenant et ne vont pas lâcher prise. Ils continueront jusqu’à ce que cette convention collective de travail équitable soit en place. »

L’Association des employeurs des transports publics (VWOV) trouve les grèves incompréhensibles. Le président Fred Kagie ne comprend pas qu’il y ait une grève pour une convention collective de travail qui expire à la fin de cette année. « Nous avons déjà invité la FNV à plusieurs reprises. Mais les revendications que le syndicat fixe maintenant concernent l’avenir, par exemple la pression au travail. Je ne vois pas comment ces exigences peuvent être introduites rétroactivement dans la convention collective de travail actuelle. » Kagie lance donc un appel : « Venez à la table et arrêtez de faire campagne.



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