Giuntoli est libéré dans la semaine, puis un sommet avec Allegri : ainsi naît la nouvelle Juve

Le ds permettra à Napoli d’économiser 4 millions de brut, et à partir de début juillet les travaux entamés par Manna se poursuivront. Voici tous les nœuds qu’il devra dénouer

Philippe Cornacchia

– turin

Prenez le temps de la nouvelle Dame. Pièce par pièce le PDG Maurizio Scanavino et le dg Francesco Calvo complètent le puzzle conçu ces derniers mois pour relancer la Juventus. Même la dernière tuile, la plus attendue et la plus stratégique, est prête à être posée. Cristiano Giuntoli ne s’est techniquement pas encore libéré de Naples, mais le dégel avec Aurelio De Laurentiis se poursuit, l’optimisme grandit et si tout se passe comme prévu dans les premiers jours de la semaine, le divorce aura lieu. La fin du mois coïncidera avec la clôture du chapitre bleu de la Toscane. Et les premiers jours de juillet, probablement le 3 ou le 4, Giuntoli inaugurera l’aventure en noir et blanc en commençant par Massimiliano Allegri. Pas tant pour mettre un terme aux bavardages de ces derniers mois, mais plutôt pour échanger avec le coach sur la Juventus à construire pour revenir vainqueur sur le terrain et dans les bilans comme au début du cycle de 9. championnats consécutifs.

un accord pour tout le monde

D’abord, cependant, la séparation d’avec Naples. Une division qui, tout compte fait, rendra tout le monde heureux pour une raison ou une autre. Si la Juventus et Giuntoli peuvent commencer à construire le présent et l’avenir tout de suite, sans avoir à attendre septembre ou même 2024, De Laurentiis marquera un autre coup de son propre chef, réussissant à monétiser même l’adieu précoce d’un de ses managers. Des 90 millions de la clause libératoire de Gonzalo Higuain collectés en 2016 par les Bianconeri à l’argent que le transfert toscan laissera sur la table – et dans les caisses du club – pour une sortie anticipée. Entre prix, primes et salaires, ils pouvaient danser jusqu’à 2 millions (donc plus ou moins le double de l’épargne brute de l’entreprise pour la compagnie bleue). Pas un chiffre pour empêcher un entrepreneur du calibre de De Laurentiis de dormir la nuit. Mais même pas des lentilles, surtout pour un président qui a construit l’escalade du Napoli en se concentrant sur l’attention aux comptes.

sommet

Une fois le contrat résilié, Giuntoli passera à l’action et se concentrera sur l’avenir avec Massimiliano Allegri, qui pour l’instant continue de résister aux riches relances arabes (ces dernières heures, des rumeurs d’un contrat de trois ans d’une valeur de 90 millions ont diffuser). En tant que bons Toscans et footballeurs chevronnés, il ne sera pas difficile de trouver un équilibre. Sans compter que le directeur sportif de Naples a toujours noué d’excellentes relations avec ses entraîneurs : de Maurizio Sarri à Luciano Spalletti, avec qui il a réalisé ce scudetto qu’il n’a fait qu’effleurer avec ses prédécesseurs. Et Giuntoli a presque toujours eu un bon pressentiment, du moins d’après les brouillons qui sortent des salons du marché, avec toutes les personnes avec lesquelles il a travaillé : des collaborateurs aux observateurs. De la montée avec Carpi, traîné de Serie D à A, jusqu’à la surenchère tricolore de Naples. A la base des grands coups – depuis Osimhen jusqu’à Kvara – il y a aussi des relations extraordinaires dans toutes les catégories et tous les championnats.

DANS LA MÉDIANE

Tout sauf un détail puisque, du moins dans l’immédiat, Giuntoli fera partie d’une structure consolidée et renforcée ces dernières semaines par le retour à la base de Claudio Chiellini, le frère jumeau de Giorgio, à qui, après la période de deux ans à Pise en La Serie B s’est vu confier la direction de la Juventus Next Gen, la deuxième équipe. Giuntoli prendra le relais de Giovanni Manna, qui mène actuellement les négociations de marché (de la vente de Kulusevski à Tottenham au rachat de Milik de Marseille à Weah), et qui le soutiendra probablement au moins dans la première phase. La conclusion du deal Weah, en détail avec Lilla (une fumée blanche est attendue cette semaine), pourrait précéder le débarquement à Turin du nouveau directeur. Le sentiment, net de rebondissements, est que les premiers sujets qu’aborderont Giuntoli et Allegri seront surtout le renouvellement d’Adrien Rabiot (l’optimisme serait grandissant) et l’éventuelle agression de Sergej Milinkovic Savic (contrat expirant en 2024 avec Lazio), qui pour le moment est considéré comme un plan B. En plus, bien sûr, de la question des transferts : de Dusan Vlahovic (Chelsea, Psg, Newcastle, Bayern en lice) à Federico Chiesa (Liverpool et Newcastle en lice). En cas d’adieu du fils de l’art, Nicolò Zaniolo (Galatasaray) est l’une des idées qui intrigue le plus les bianconeri.





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