Giroud frappe un autre gros coup et s’améliore… lui-même : "La tête est là, le corps aussi"

Le Français a marqué 17 buts cette saison. Il n’avait pas autant marqué depuis 2017 avec un maillot d’Arsenal. Et en Serie A, il a blessé tous les grands noms

Seule la Dame manquait à l’homme aux buts lourds. Olivier Giroud a sanctionné l’Inter, la Roma, la Lazio et Napoli. Tous les grands. Et voilà que la Juventus a elle aussi rejoint Allianz avec une tête similaire à celle de Sheva en 2004. A la place de Seedorf cette fois, il y a la Calabre, mais le but qui vaut la troisième qualification consécutive en Ligue des champions – vingt ans après la finale remportée en Manchester contre les noirs et blancs – a rappelé le scintillement de l’Ukrainien. Toujours avec la tête, même là décisif.

Améliore-toi

Giroud s’est amélioré. Avec le saut d’Allianz, il a atteint 17 buts pour la saison avec un match à jouer. L’année dernière, il s’est arrêté à 14, dont onze en Serie A. Maintenant, il est à douze. Ses coups d’épingle sont le manifeste de ceux qui savent élever le niveau aux bons moments : en Ligue des champions, il a marqué contre Naples, Salzbourg (double) et le Dinamo Zagreb. Au championnat, il a ramené au moins douze points, dont le triplé face à la Sampdoria au dernier tour. Il n’avait pas autant marqué depuis le millésime 2016-2017, celui des trente ans fêté à Londres, du côté d’Arsenal, île heureuse après le titre décroché avec Montpellier. Giroud est resté le même qu’à Grenoble, celui à qui on avait dit qu’il ne jouerait jamais en Ligue 1. Et puis il l’a gagnée. Le garçon à qui quelqu’un a chuchoté à l’oreille qu’un fantôme avec le numéro neuf parcourait le San Siro. « Il aime piquer tous ceux qui portent ce numéro », ont-ils déclaré : Pato, Piatek, Luiz Adriano, Lapadula, Matri, Destro, Higuain, André Silva, Fernando Torres. Giroud a écouté, a souri et a finalement pris le 9. « Je suis là pour briser la malédiction ». Les autres l’avaient dit aussi. Il a réussi. Champion d’Italie au pays des ancêtres. Ses grands-mères, Yvonne Avogadro et Antonia Gaiatto, l’une de Trieste et l’autre de Bergame, lui ont appris l’italien et lui ont transmis son amour pour Milan. En fin de compte, c’était le destin.

Avenir et CDK

Giroud a 37 ans et restera à Milanello pendant au moins une autre saison. « La tête est là, le corps tient. Tant que c’est comme ça, je veux continuer à jouer ». À la fin du match, il a donné le maillot à un supporter dans les tribunes, mais au lieu de courir sur le terrain torse nu, il a frappé sur les épaules de De Ketelaere, qui est resté sur le banc pendant tout le match : « Pourriez-vous prête-moi ta chemise ? ». Alors Olivier a célébré sous la courbe avec la veste du Belge, puis s’est envolé vers le milieu de terrain pour embrasser tout le monde lors du discours final. Dans l’après-match, il s’est dit heureux et a donné une passe décisive à Leao, désormais blindé par Milan et en attente de l’annonce officielle : « J’espère qu’il restera encore dix ans ». Olivier aura arrêté il y a longtemps, mais maintenant il pense à s’améliorer.



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