Giroud et Pulisic, l’entente est super. Et Olivier plaisante : "Mon adjoint ? Nous sommes installés comme ça…"

Trois buts en deux matchs pour le Français, deux pour l’Américain. Le sentiment entre eux est déjà parfait, sous les yeux de Gerry Cardinale

Marc Pasotto

Il y a un peu de bleu, ou plutôt de bleu – le bleu de Chelsea, bien sûr – dans ce Milan qui a balayé en deux jours les perplexités de tout un été sur la production offensive. Cela semblait compliqué, trop compliqué de pouvoir marquer sur un jeu ouvert.

Et il semblait également difficile de mettre Giroud en mesure de la jeter à l’intérieur. Chose, cette dernière, qui avait généré pas mal de panique parmi les fans. Olivier, quant à lui, s’est mis en place avec un timing parfait, pour le début du championnat. Et à côté de lui, il a trouvé un partenaire de confiance, une vieille connaissance londonienne. Giroud a partagé le vestiaire de Chelsea avec Pulisic pendant deux saisons, de 2019 à 2021, prenant également la satisfaction de remporter une Ligue des Champions. Cent quatre-vingts minutes, et les deux ont tous deux laissé leur marque. Trois buts d’Olivier, deux Christian : cinq des six buts des Rossoneri leur appartiennent et, bref, la production est abondante et précieuse car tout est très linéaire. Logique. Pulisic part sur le côté, démarre derrière, se glisse et vient en remorque tandis que Giroud lui libère de l’espace ou l’assiste de ses côtés habiles. Depuis le point de penalty, le ballon parle pourtant français. Il fait partie de l’avant-centre de référence.

icône

Ils ont vraiment l’air de s’amuser, ces deux-là ensemble. Une manière de jouer que Milan avait perdue depuis longtemps et dont ils ont retrouvé le goût. Pulisic marque pour conclure une action qu’il a lui-même initiée, et dans les tribunes, Gerry Cardinale sourit largement et hoche la tête convaincu. Il acquiesce parce que l’action était belle, mais aussi parce que Christian est son compatriote. C’est l’icône étoilée du football, c’est l’homme – ou plutôt, à 24 ans, plus un garçon qu’un homme – qui fait exploser les reportages sur les T-shirts vendus aux USA. Mais Cardinale acquiesce probablement aussi car il ne reste que quelques jours – c’était le 31 août – avant le premier anniversaire du transfert des actions du club des Rossoneri. Si l’on regarde en arrière, il y a de quoi être satisfait, mais au fond, il suffit d’observer le présent. Une équipe qui fait le plein de points, un marché qui a tout révolutionné et qui porte des résultats concrets. Les nouveaux qui cassent leur tirelire, les anciens qui se souviennent des bonnes choses des années passées.

faim

Giroud était aux anges à la fin du match : « Nous sommes très contents, aujourd’hui j’ai eu la chance d’obtenir deux penaltys mais ce n’est jamais facile de remettre en jeu. Je suis vraiment content de l’esprit d’équipe et de l’efficacité. L’ambition est de faire comme il y a deux ans. Nous espérons nous battre jusqu’au bout pour le Scudetto, nous ne voulons pas nous cacher, nous sommes 4-5 équipes qui sont capables de le faire. Dans cette équipe, il y a encore plus de qualité et de quantité. Nous avons beaucoup de joueurs, à chaque position sur le terrain, nous en avons au moins deux. Relever le niveau, c’est toujours bien. » Et là, faites attention à ce qu’il dit plus tard, sournoisement : « Un député Giroud ? Je ne sais pas, si vous me le demandez maintenant, je pense que tout va bien comme ça… ». Faim. La célébrité à bientôt 37 ans, un de ses secrets. Et puis, quelques conseils à Leao : « S’il reste à ce niveau toute l’année, il peut aller encore plus haut. Mais je ne lui dis pas souvent sinon il se détend un peu trop ». Incorrigible Rafael.





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