Giorgetti sur le PIB: «L’estimation confirme l’approche prudente»


«La prévision prudente du PIB est la confirmation exacte de l’approche prudente, sérieuse et responsable réitérée dans chaque forum par le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti». En milieu de matinée la Mef confie la « réponse » à ces quelques lignes comparaison développée sur Sole 24 Ore entre le programme budgétaire italien et les documents des autres pays de la zone euro, tous caractérisés par une estimation de croissance plus élevée que celle italienne (à l’exception de la Finlande, également à +1,2%). Une comparaison qui, quelques heures plus tôt, avait alimenté la polémique du leader Cinq Etoiles Giuseppe Conte: «Nous avons dit que Giorgia Meloni nous amènerait au bas du classement européen et malheureusement ce sera le cas», l’ancien premier ministre avait dit le ministre.

Le record italien en matière de dépenses d’intérêts et de dette

L’attaque était presque attendue, surtout après les records de croissance européens revendiqués il y a quelques mois par le Premier ministre Meloni suite aux données positives du premier trimestre. Mais plus que les allers-retours quotidiens, la géographie des programmes budgétaires européens, comme le souligne l’article de Sole 24 Ore, offre des arguments pour l’analyse des faiblesses structurelles du pays, résumés à l’intersection de deux facteurs : à côté d’une prévision d’une croissance plus modérée croissance que les autres malgré un déficit supplémentaire de 15,7 milliards, les tableaux montrent le record clair de l’Italie en matière de dépenses d’intérêts (4,2% du PIB en 2024, un point de plus que la Grèce, 1,7 de plus que l’Espagne, plus du double de celui de la France) et une dette statique aux plus hauts niveaux du classement continental, dépassé seulement par la figure grecque, mais en déclin très rapide.

Le poids des énormes écarts dus au Covid et au Superbonus

Ce qui pèse ici, c’est d’abord l’héritage des énormes écarts pandémiques et du Superbonus, qui ont obligé le gouvernement à agir également dans le décret « avances » en refinançant avec 15 milliards en espèces les « ajustements comptables » inévitables pour la ruée vers le crédit. de l’impôt. La recherche de couvertures dans le décret s’est étendue à tous les domaines et a également absorbé les 350 millions prévus pour le fonds d’invalidité. Ce sont des ressources inutilisées car la délégation n’a pas encore été mise en œuvre, défend la ministre Alessandra Locatelli, assurant que le Mef « restituera les fonds en 2025 ».

C’est précisément la nécessité de faire face au poids de la dette qui accompagnait l’Italie à l’entrée dans la nouvelle saison de politique monétaire, dans laquelle les coûts de refinancement se multiplient, qui explique bon nombre des caractéristiques de la manœuvre.

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Manœuvre de 24 milliards, la plus légère des dix dernières années

Avec ses 24 milliards au total, c’est le plus léger des dix dernières années, dans la nouvelle restriction des retraites de 1,2 milliard mesurée par la Dpb, elle envoie un signal clair aux marchés et à l’UE, et dans la perspective revendiquée à plusieurs reprises par Giorgetti lui-même il limite le « déficit supplémentaire » aux aides jugées « indispensables » pour les revenus moyens-basses : pour un an seulement, répondent les critiques, en se référant surtout à la réduction limitée dans le temps de l’Irpef, car les espaces pour les interventions structurelles restent à construire.



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