Gimbo avec Mattarella, spectacle sur la Seine : Paris nous surprend déjà


Nous aimons l’esprit olympique de notre président, le premier supporter italien. Pourquoi il est possible de faire mieux que Tokyo 2021

Directeur adjoint

25 juillet 2024 (changement à 23h30) -MILAN

Dans le meilleur des mondes, le Président de la République emmène le capitaine et se met à table avec le reste de l’équipe italienne au village olympique. Miracle? Non, la magie des Jeux, l’événement sportif le plus colossal et le plus engageant au monde. C’est arrivé hier et c’est le meilleur début possible : Mattarella a voyagé avec Gimbo Tumberi et a ensuite rejoint les athlètes du Village pour chanter l’hymne Mameli, encourageant nos champions à le jouer souvent… Le Président inaugurera officiellement la Casa Italia aujourd’hui et ce Le soir, il sera sur la Seine aux côtés d’une centaine de chefs d’Etat du monde entier pour une cérémonie inaugurale inédite. Paris a choisi d’aller au-delà de la peur, elle a choisi d’offrir le cœur de la ville à plus de 300 000 spectateurs. Pour la première fois, la cérémonie quitte les stades et la torche sera accompagnée en bateau jusqu’à ce que le brasier soit allumé, lumière des Jeux Olympiques pour les deux prochaines semaines.

Magie olympique

Nous avons encore les merveilles de Tokyo 2021 dans nos yeux et dans nos cœurs et les portes du rêve se rouvrent déjà. On se demande encore comment on a réussi à remporter 40 médailles (un record absolu), dont 10 d’or, et on découvre que, au moins dans les pronostics, les Azzurri de Paris peuvent faire encore mieux. Si Tokyo, seuls JO une année impaire en raison de la pandémie, a célébré les Jeux de la renaissance, Paris est un retour spectaculaire au classicisme olympique. Il s’agit de la troisième édition pour la capitale française (seule Londres en a accueilli autant) après celles de 1900 et 1924. Et elle rivalisera avec Londres pour remporter la médaille d’or des meilleurs Jeux du nouveau millénaire. Paris rappelle le baron Pierre De Coubertin qui, là, dans les salons du Pré Catelan (ces somptueux sièges de la Casa Italia) annonçait en 1894 la renaissance des Jeux olympiques modernes. D’une manière ou d’une autre, ils sont restés fidèles à l’esprit initial. Il s’agit du plus grand festival sportif imaginable, avec les meilleurs jeunes du monde (près de 11 000 athlètes) en compétition pour l’un des 329 titres en jeu (ceux-ci se sont considérablement multipliés).

DOSSIER - Lamont Marcell Jacobs, d'Italie, célèbre après avoir remporté la médaille d'or dans la finale du 100 mètres hommes aux Championnats d'Europe d'athlétisme à Rome, le samedi 8 juin 2024. Aux deux derniers Jeux olympiques ?  un été, un hiver ?  il n’y avait pas de foule à cause de la pandémie de COVID.  Cet été à Paris, tous ces fans, membres de la famille et l'énergie qu'ils apportent à tous les divertissements et jeux seront de retour.  (Photo AP/Gregorio Borgia, dossier)

étoiles et paix

Ce seront les Jeux des stars, de LeBron à Djokovic, de Biles à Ledecky, mais comme toujours, ce seront aussi les Jeux olympiques de ces petites stars qui brillent dans des sports moins populaires, mais tout aussi nobles. Pour nous, à la Gazzetta, jumeaux des Jeux olympiques modernes (nous sommes nés le 3 avril 1896, exactement 3 jours avant les premières compétitions d’Athènes), les Jeux sont un immense parc d’attractions. Pendant deux semaines nous passerons d’un site olympique à l’autre, d’une chaîne de télévision à l’autre pour ne rien manquer des défis les plus attendus de l’athlétisme et de la natation, le sport des cinq cerceaux par excellence, mais aussi du breakdance et du skate, le les sports les plus jeunes, tant par leur présence aux Jeux que par les athlètes participants. En skateboard, les trois filles qui monteront sur le podium risquent d’avoir un âge global inférieur à celui de Giovanni Pellielo, le doyen des Azzurri, qui à 54 ans et qui en est à sa huitième participation olympique (déjà 3 médailles d’argent et une de bronze) est toujours à la poursuite de son rêve d’or. Les Jeux Olympiques raconteront chaque jour ces histoires extraordinaires, sur tous les terrains de compétition. Les athlètes présents viennent de 206 pays (soit bien plus que ceux reconnus par l’ONU). Ils ont des parcours et des motivations différents : un titre gagné vaut 700 mille euros à Singapour, 180 mille pour l’Italie, une voiture pour la Malaisie et 5 vaches pour l’Indonésie… Paris aura les yeux du monde et l’espoir et que le célèbre La « trêve olympique », celle respectée dans la Grèce antique et souhaitée par le pape François, est dans toutes les têtes.

epa11496466 Une vue montre les anneaux olympiques fixés par la Pyramide du Louvre, conçue par l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, lors d'un dîner de gala organisé par le Comité International Olympique (CIO) et la présidence française au Musée du Louvre à Paris, France, le 25 Juillet 2024. Les Jeux Olympiques de Paris 2024 auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024. EPA/LUDOVIC MARIN / PISCINE RÉSERVÉE À UN USAGE ÉDITORIAL - MENTION OBLIGATOIRE DE L'ARTISTE LORS DE LA PUBLICATION - POUR ILLUSTRER L'ÉVÉNEMENT COMME SPÉCIFIÉ DANS LA LÉGENDE * *MAXPPP SORTIE**

blues record

Notre équipe nationale se présente avec un nombre record de 402 athlètes, avec des femmes désormais très proches de la parité (194 contre 208 hommes). Et même Giovanni Malagò, le président du CONI qui se déséquilibre rarement, est convaincu que nous pouvons faire mieux que Tokyo. Le véritable sujet ouvert est l’or, qui il y a trois ans était de 10 et certains étaient très « lourds ». Pensons à cinq titres en athlétisme avec Jacobs (100), Tamberi (haut), 4×100 (Patta, Jacobs, Desalu et Tortu) et les deux marcheurs Stano et Antonella Palmisano. Ces médailles d’or nous ont permis de terminer à la dixième place du tableau des médailles. Eh bien, rester dans le top dix mondial est le grand objectif. Et il y a des sports, comme l’escrime et la natation, qui n’ont pas apporté de médailles d’or à Tokyo et qui ont tout (lire talent et expérience) pour se racheter. L’esprit est celui du président Mattarella, l’un d’entre nous… qui mange une assiette de mozzarella et de tomates à la cantine du village olympique de Paris, où les lits sont en carton, mais les rêves sont toujours dorés.





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