Gilkinet veut interdire les vols court-courriers en Belgique

Gilkinet dépose aujourd’hui un projet d’arrêté royal aux Régions sur l’interdiction totale. Chaque jour, cinq avions décollent de Belgique pour atterrir ailleurs dans notre pays. Ils couvrent de très courtes distances : souvent moins de 100 kilomètres. En 2022, 242 ont volé sur une distance d’à peine 40 kilomètres entre Bruxelles et Anvers. 402 vols ont également été enregistrés entre les aéroports de Bruxelles et Liège (85 km), et 273 entre Bruxelles et Charleroi (55 km).

Les jets privés en particulier sont responsables des vols court-courriers, qui ont augmenté ces dernières années. Par exemple, ils représentaient 71% des vols intra-belges l’année dernière, contre 55% en 2019.

La proposition prévoit des exceptions pour les urgences, les catastrophes, les opérations de sauvetage, les missions policières ou militaires, les missions d’enquête, les missions de surveillance, la maintenance, la formation et les raisons liées aux conditions météorologiques ou à d’autres circonstances exceptionnelles. L’interdiction signifie également la fin de la publicité sur les vols intérieurs, qui est expressément exclue de la liste des exceptions.

Selon Gilkinet, les vols court-courriers sont nuisibles à la fois pour l’environnement et pour l’économie. « En les abordant sur notre territoire, la Belgique montre la voie », déclare le ministre. « La présidence belge du Conseil de l’Union européenne est aussi un bon moment pour passer à la vitesse supérieure avec les autres États membres et appeler la Commission européenne à prendre ses responsabilités », semble-t-il.