Ghedina ralentit : "Avec la marche nordique je redécouvre la nature"

L’ancien skieur alpin se consacre désormais à la marche avec des bâtons : « Mais j’aime toujours le risque »

Francesco Maletto Cazzullo

« Le plus grand danger, c’est de ne rien faire. » C’est la devise de Kristian Ghedina, l’un des skieurs alpins les plus téméraires et appréciés du public. Qui aujourd’hui, 13 ans après sa retraite, ne dédaigne pas d’autres activités chargées d’adrénaline mais a en même temps embrassé des disciplines disons plus douces, du moins de ce point de vue. Comme la marche nordique.

Kristian, quel a été le premier sport que tu as pratiqué ?

« L’amour de la montagne m’a été transmis par ma mère, la première monitrice de ski en Italie. Mais mon premier vrai sport était le cricket, une discipline de contact mais aussi technique. Au cricket, pour gagner, il faut prendre des risques. Et j’ai toujours aimé prendre des risques. »

Vous souvenez-vous de votre première folie ?

« J’ai risqué de mourir à l’âge de 12 ans, lors d’une retraite avec mon groupe de ski. À l’époque, je voyais des dessins animés dans lesquels les protagonistes étaient des pompiers qui grimpaient partout pour sauver les gens. Un jour, j’étais à l’hôtel et j’ai décidé de les imiter. Je me suis abaissé de la balustrade pour atteindre le rez-de-chaussée. Tout s’est passé sous les yeux de mon moniteur de ski qui n’a pas arrêté de me crier : « Kristian, qu’est-ce que tu fais, reviens ». Je ne l’ai pas écouté. J’ai survécu ».

Et quelles ont été ses folies en tant qu’adulte ?

« Le meilleur a été ma première victoire en Coupe du monde. Je reviens d’une chute à Kitzbühel, où j’ai subi un traumatisme crânien et quelques côtes cassées. Je me suis arrêté pendant deux semaines pour récupérer pour l’étape de Cortina. J’ai passé ces journées à me disputer avec les médecins, à dire à tout le monde que j’allais bien, alors qu’en réalité, même respirer me faisait mal. Finalement, le président de la commission médicale m’a donné son feu vert. Cette course devant 35 000 spectateurs a été la plus excitante de ma vie. »

Le risque le plus inutile que vous ayez pris ?

« Au Canada, à Whistler : là aussi j’ai risqué de mourir pour rien. Descente annulée pour cause de mauvais temps, ils nous autorisent à regagner la vallée par la piste de course, à condition d’y aller doucement. Naturellement, nous partons tous comme dans un GP de Formule 1, les uns derrière les autres. A un moment donné, certains commencent à faire des grands écarts, je ne peux plus me retenir et je réponds par un saut périlleux. Je me rends compte tardivement qu’il y a un autre skieur alpin derrière moi et que si je fais une erreur, il va me submerger. Je l’évite mais même mes collègues, qui ne sont pas moins fous que moi, me reprochent d’être imprudent. Et quand les photographes me demandent de recommencer, j’envoie tout le monde en enfer. »

Tu fais toujours du ski maintenant ?

« Bien sûr, mais je suis devenu très prudent. Je le fais pour mes enfants, c’est la chose la plus importante de toutes. Désormais, je pratique la marche nordique avec grand plaisir, ce qui me permet de rester en contact avec la nature sans courir aucun risque. »

Comment est née cette passion ?

« C’est un sport que j’ai découvert récemment, mais que je trouve très passionnant, il m’a fait redécouvrir des endroits merveilleux dans ma Cortina. De plus, il prépare au ski, améliore l’équilibre et la force des jambes ».

Vous souhaitez participer à des compétitions de Nordic Walking ?

« Peut-être dans le futur, mais j’en ai déjà organisé plusieurs avec mon école de ski. Ils sont très intéressants car les juges évaluent le style de marche, franchir la ligne d’arrivée en premier est valable jusqu’à un certain point. »

l’idée

« Tous sur le terrain » est l’initiative du Groupe Selex, leader de la grande distribution (Famila, A&O, à l’échelle nationale et plus de 20 marques locales), dédié au sport amateur. Jusqu’au 19 novembre, les clients des supermarchés participants peuvent soutenir par leurs achats les associations et clubs de sport amateur inscrits à l’initiative (plus de 9 200) en faisant don des « Codes Sport » reçus à la caisse, via le site Internet et l’application de « Tutti in Champ”. Les ASD et SSD peuvent accéder au catalogue en ligne, grâce auquel ils peuvent choisir gratuitement de nouveaux équipements et infrastructures pour leurs activités (www.tuttincampo.it). Sur le site Internet, vous trouverez les plus de 1 800 points de vente du Groupe Selex qui participent à l’initiative.





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