Gert-Jan, éleveur de chèvres, a un doute : demander ou non une autorisation ?


Gert-Jan Frijters de Gilze-Rijen fait partie des dizaines d’agriculteurs qui ont demandé conseil à ZLTO ces dernières semaines. Demander ou non un permis pour un système de logement à faibles émissions. Il ne voit aucune solution dans l’épurateur d’air, mais la province l’oblige à l’installer. Sinon, il est en infraction.

Gert-Jan (41 ans) doit avoir demandé une autorisation avant le 1er octobre. S’il ne le fait pas, il peut être pénalisé lors d’une inspection. Ce n’est pas qu’il ne veut rien faire pour ses émissions d’azote, mais il ne veut pas de l’épurateur d’air.

Il y a 1500 chèvres laitières sur sa ferme. Il travaille depuis 2017, lorsque la province a annoncé que les agriculteurs devraient obtenir une étable à faibles émissions. En 2018, des tests ont été effectués avec le système de pulvérisation ALP. Cela a permis aux agriculteurs de réaliser une réduction significative de l’azote. Trois ans et des milliers d’euros plus tard, Gert-Jan a pu demander un « statut d’écurie d’essai » en 2021.

« Je n’ai pas ce temps maintenant. »

Bonne nouvelle, pensez-vous. L’Institut national RVO examine les résultats et détermine en fin de compte si le système fonctionne. Seulement, il y a tellement de monde là-bas et il y a un tel manque de personnel que Gert-Jan attend la décision depuis deux ans maintenant. « Je n’ai pas ce temps maintenant. »

Car le 1er octobre, il a dû demander un permis pour un système qui figure également sur la liste du gouvernement. « Avec le port en vue, le traitement par pulvérisation me glisse entre les doigts », dit-il. Cela ne laisse qu’une seule option : installer un laveur d’air.

« Je veux que les chèvres en profitent. »

« Je ne veux pas ça du tout. Pour plusieurs raisons. Le laveur d’air n’est pas une solution pour ça dans l’écurie, mais seulement à la sortie de l’écurie. Je veux aussi que les chèvres bénéficient d’une solution. »

Et ils ne seront que mécontents d’un laveur d’air. Les écuries de Gert-Jan sont maintenant ouvertes. Ils ne se referment que quelques minutes lorsque l’agent de pulvérisation doit faire son travail. Mais lorsque le laveur d’air est installé, il doit fermer complètement ses écuries. Alors enfermez ses chèvres.

Il perd également l’espace d’azote qui est perdu en raison de l’épurateur d’air. « Parce que je réduis plus d’azote avec le laveur d’air sur papier, si l’agent de pulvérisation est approuvé, je ne peux plus retourner dans les écuries ouvertes. Je perdrai alors cet espace. »

« Je suis maintenant obligé de choisir un système qui ne fonctionne pas correctement. »

Il ne parle même pas d’un rapport de l’Université de Wageningen. Le 30 juin, les ministres de l’Azote et de l’Agriculture ont annoncé que des recherches menées par l’université avaient montré que les épurateurs d’air retenaient 60 % moins d’azote que promis.

« Je suis maintenant obligé de choisir un système qui ne fonctionne pas bien pour nous, n’apporte rien au bien-être des chèvres et coûte très cher. La question est de savoir si je peux le faire financer en cette période incertaine. C’est un mauvais choix , simplement parce que les politiciens du Brabant s’en tiennent à un délai qui n’a pas de sens. »

Même après avoir demandé conseil au ZLTO, Gert-Jan ne sait toujours pas quoi faire. Il espère que le Brabant abandonnera l’obligation de permis le 1er octobre de cette année. Cela lui laisse de la marge pour attendre les résultats de l’ALP. « Parce que je veux vraiment coopérer. Je fais ça depuis cinq ans. Mais ce n’est pas une solution. »

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