Génération Z. Nous, nés avec le « binge-watching »


LLes très jeunes aiment les médias audiovisuels : ils nourrissent l’envie et l’urgence de jouir, c’est-à-dire de communiquer. Ensuite, parmi la myriade de contenus disponibles, rares sont en réalité les produits qui parviennent à communiquer la proximité, et donc à susciter l’intérêt de cette génération. Si je dois penser à une série télévisée qui a connu un succès récent, cela me vient à l’esprit Euphorie, même si personnellement je l’ai aimé jusqu’à un certain point. Il a mis en évidence, sans romantiser, la réalité crue et terrible à laquelle se retrouvent confrontés les protagonistes adolescents.

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Vous ne pouvez pas mentir à la génération Z, vous ne pouvez pas édulcorer l’amère vérité sur certains aspects de la vie. Nous avons besoin d’un contenu suffisamment sensible pour aborder des sujets sans honte, comme le fait une autre série à succès, Éducation sexuellePar exemple.

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La génération z entre séries et cinéma

Cela vaut également pour le cinéma. Nous recherchons des films vrais, des sentiments forts, des situations inconfortables, zéro fausse romance. Des titres comme… me viennent à l’esprit Nous sommes infinis, Teen Spirit, La haine que tu donnes, Shiva Baby. Ou Aime Simon, appelle-moi par ton nom, Moonlight ou Booksmart. Ensuite, il y a le monde du dessin animé et de l’animation. Je pense que la génération Z a quelque peu rejeté le récit du prince charmant et des princesses Disney, toujours parce que nous nous rapprochons d’une représentation en réalité moins idéalisée de la réalité. Nous aimons parler de sentiments, mais pas dilués dans des clichés, dans des tons pastel. De plus, nous ne sommes pas centrés sur le présent, bien au contraire.



Ayant à notre disposition des plateformes de streaming, c’est-à-dire la possibilité de trouver pratiquement tout, partout, nous avons commencé à récupérer de nombreux films et séries du passé, notamment les cultes qui ont en quelque sorte marqué les précédents. Des séries iconiques comme Friends, The Office, des films cultes comme la saga Harry Potter ou encore les sagas Marvel, Mean Girls. Des titres qui ont fait l’histoire du cinéma comme Le Parrain, Drive, Fight Club… Certaines icônes des années 2000 influencent même l’esthétique visuelle, voire l’habillement, le maquillage, les maquillages des très jeunes.

elia Bonaffini créateur de contenu, s’occupe de cinéma, séries TV, esthétique (sur TikTok @veliakforu

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Ce qu’on appelle le «rewatching», un regard sur des morceaux du passé, même si je l’ai déjà vu, je l’explique comme une recherche de sécurité. C’est bien de savoir qu’en remontant dans le passé on trouve de très belles choses, d’une qualité absolue, qui restent encore là, elles sont là à nous attendre. Titanic, Autant en emporte le vent. Des fins tragiques ou merveilleuses, émouvantes ou rassurantes.

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Les choses passées, retrouvées, sont claires, certaines. Nous sommes bombardés de trop de contenus parmi lesquels il est difficile de choisir. Diversité, identité de genre, féminisme, sexualité : il ne suffit pas de les représenter à tout prix car sinon on n’est pas dans l’air du temps. La génération Z reconnaît la sensibilité et la véracité utilisées. Et l’industrie visuelle commence à nous écouter.

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