C’est un rêve devenu réalité pour le pilote automobile Geert-Jan Keijzer de Helmond. Il y a deux semaines, il a remporté la course automobile sur le circuit de Venray qu’il tente de remporter depuis près de 20 ans. Raison importante : son père, Piet Keijzer, est décédé dans un accident sur le même circuit en 2005.
Son Keijzer a désormais remporté la Coupe du Monde Stockcar F1 avec son équipe. « Nous avons toujours tout fait pour cela. La chance n’a jamais été de notre côté, mais maintenant elle l’est enfin », dit-il. La famille Keijzer court dans une voiture dans laquelle peu de gens courent. La Stockcar F1 est une voiture au look spécial avec un énorme spoiler sur le toit.
«C’est parce que la voiture est très puissante», explique Geert-Jan. « Le spoiler vous empêche de tourner. » Il y a au moins 600 CV sous le capot de sa voiture. Et quand il démarre la voiture, il y a un rugissement dans le parking. « Ce sont des voitures que nous construisons nous-mêmes. »
« Il ne faut pas avoir peur de s’y lancer. »
Geert-Jan a grandi avec la voiture. Il a participé à sa première course à l’âge de 11 ans. «J’ai toujours aimé ça», dit-il. « Je ne connais tout simplement pas d’autre moyen. Il faut avoir de la chance, tout doit bien se passer et il ne faut surtout pas s’y lancer avec peur.»
Alors que Geert-Jan n’avait que 19 ans, le désastre survint. Il a participé à la Coupe du monde Stockcar F1 2005, avec son père. Soudain, il vit le drapeau rouge se lever. « La voiture de mon père était là. On a tout de suite vu que ce n’était pas bon. Les secours sont immédiatement intervenus. » L’aide ne servait plus à rien. Piet Keijzer avait un pneu cassé et voulait se diriger vers la zone centrale, mais a été heurté par un autre conducteur. Il est mort sur le coup.
« Le corbillard est arrivé, tout le monde a formé une haie d’honneur et mon père a été transporté à l’hôpital. Il était très aimé», poursuit Geert-Jan. La famille Keijzer était dévastée. Il n’y eut plus de courses cette année-là. Mais peu après, Geert-Jan a décidé de réessayer. Et ça m’a tout de suite fait du bien.
Le pilote voulait absolument s’imposer sur le circuit de Venray. Mais il n’est pas facile d’y gagner des prix. Geert-Jan : « Il y a 36 participants. C’est le meilleur au monde, notamment en Angleterre et aux Pays-Bas. Pendant des années, le pilote de Helmond n’a pas réussi à remporter des prix. « En 2019, je me suis cassé le dos lors d’une course et j’ai dû récupérer. J’ai aussi été complètement perdu pendant environ trois ans à cause de problèmes avec la voiture.
« J’ai donné une poussée tout ou rien qui l’a fait tourner. »
Mais cette année est finalement devenue son année. «Au début, je suis retombé à la sixième place», se souvient Geert-Jan. « Mais ensuite, les voitures devant moi se sont toutes accumulées et j’ai pu les dépasser. » Les pilotes sont autorisés à se pousser pendant la course. Selon lui, c’est ce qui rend ce sport si passionnant.
Après une relance, il parvient à repartir avec un concurrent. « Il m’a poussé, mais ce n’était pas assez fort. Ensuite, j’ai donné une poussée tout ou rien qui l’a fait tourner. La route vers l’arrivée était alors ouverte. Les milliers de personnes le long du circuit sont devenues folles. « Le public était complètement derrière nous », déclare Geert-Jan.
« J’ai reçu tellement de messages et de félicitations que je n’arrivais pas à suivre. » Et bien sûr, il pense aussi à son père. «C’est un sentiment mitigé. Bien sûr, on y pense souvent à cette période de l’année. Geert-Jan est sûr que son père aurait été très fier.
« J’ai tout accompli maintenant. »
La prochaine génération est désormais prête. Les deux fils de Geert-Jan courent également. «J’ai tout accompli maintenant», dit-il. « Je vais construire une nouvelle voiture supplémentaire, ce sera la dernière. Je vais bientôt commencer à travailler avec les enfants. Le nom Keijzer ne disparaîtra donc pas simplement du monde des courses de Stockcar F1.