Geens : « Le gouvernement doit travailler sur le statut social des travailleuses du sexe »


Le député Koen Geens (CD&V) appelle le gouvernement à travailler rapidement sur un statut social pour les travailleuses du sexe. La dépénalisation du travail du sexe va bientôt entrer en vigueur étape par étape et l’ancien ministre de la Justice estime qu’un tel statut social peut aider à empêcher les travailleuses du sexe de « disparaître dans le dark net ».

Il y a quelques mois, la Chambre a approuvé la réforme de la loi pénale sexuelle de l’actuel ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD). L’une des nouveautés importantes est la dépénalisation du travail du sexe. Aujourd’hui, une sorte de politique de tolérance s’applique, mais pas de cadre légal. La dépénalisation devrait assurer la reconnaissance et la protection des travailleuses du sexe.

Membre du Parlement Koen Geens. © Photo News

Lors d’une audition à la Chambre, Geens a souligné le risque que les travailleuses du sexe disparaissent bientôt dans le circuit illégal, alors qu’elles peuvent aujourd’hui « profiter » de la politique de tolérance. « Comment éviter cela tant qu’il n’y a pas de statut social ? », a demandé le député. « Le gouvernement doit accélérer cela. » Pour Geens, il ne s’agit pas seulement de ce « réseau noir », mais aussi de la sécurité juridique et de la protection des travailleurs du sexe. « Si nous avons peur d’être exploités, un statut est une des réponses appropriées », dit Geens.

Son successeur à la Justice, le ministre Van Quickenborne, a répondu que des consultations entre les trois cabinets compétents sont prévues d’ici deux semaines. Il a également indiqué qu’il existe des contacts étroits avec UTSOPI vzw, l’association des travailleuses du sexe indépendantes.



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