L’Ibex 35, l’indice phare d’Espagne, a atteint son plus haut niveau depuis 2010 à la clôture des marchés le 16 octobre, clôturant à 11.996,7 points, juste en dessous de la barre des 12.000 points. Bien que l’indice ait montré une correction à la baisse au début de la séance d’aujourd’hui, cela ne donne pas une indication fiable sur la façon dont la journée se terminera.
En 2007, l’indice a atteint son précédent sommet de 15 731,20 points avant de chuter fortement en raison de la crise financière. Actuellement, les principales sociétés de la Bourse de Madrid ont obtenu des résultats significatifs, ramenant l’indice à des niveaux jamais vus depuis plus d’une décennie. Lors de la dernière séance, l’indice a gagné +0,56 pour cent.
La croissance de l’indice a été stimulée par la solide performance de certaines sociétés clés, dont Telefónica (+2,51 %), ainsi que par des sociétés comme Acciona, ACS et Inditex. Cette dernière, une multinationale textile, joue un rôle central dans l’Ibex 35 et dans l’économie espagnole dans son ensemble.
Toutefois, cet optimisme ne s’est pas fait sentir partout. Les marchés européens ont présenté un tableau mitigé : tandis que les bourses de Londres et de Milan ont également augmenté, celles de Paris et de Francfort ont enregistré de légers replis. En Espagne, certaines entreprises ont subi des pertes, soulignant la volatilité de certains secteurs.
Inditex, le fleuron de l’Ibex 35
Inditex, en tant que leader de l’Ibex 35 et acteur mondial majeur de l’industrie de la mode, continue de faire preuve d’une stabilité impressionnante. L’entreprise, société mère de marques connues telles que Zara, Pull&Bear, Massimo Dutti et Bershka, est leader tant en termes d’influence que de capitalisation boursière.
A la clôture de la bourse, Inditex affichait une capitalisation boursière de 171,3 milliards d’euros, ce qui la place largement devant les deux autres poids lourds de l’indice : Iberdrola avec 90,2 milliards d’euros et Banco Santander avec 71,4 milliards d’euros. La valeur d’entreprise d’Inditex dépasse donc celle de ses deux concurrents réunis et souligne son importance centrale.
Lors de la séance d’hier, Inditex a enregistré une croissance de +1,59 pour cent et a atteint un nouveau sommet historique de 54,96 euros par action. Cette croissance soutenue est particulièrement remarquable dans un environnement où certaines entreprises de luxe comme LVMH sont sous pression en raison des incertitudes économiques mondiales.
La durabilité d’Inditex n’est pas une coïncidence. L’adaptabilité et l’accent continu mis sur l’innovation ont été essentiels pour rester compétitif sur un marché numérique de plus en plus complexe. Inditex s’est inspiré de tendances telles que le live shopping et a lancé sa propre plateforme de revente de mode, « Zara Pre-Owned ».
Même si Inditex n’est pas une marque de luxe comme LVMH, l’entreprise a su se positionner intelligemment entre mode abordable et design sophistiqué. La capacité d’offrir des produits qui suivent les tendances du luxe mais à des prix abordables a permis à Inditex de répondre avec succès au désir des consommateurs de s’habiller avec style sans nécessiter un budget important.
Un exemple de cette capacité à opérer entre les deux mondes et à capitaliser sur le désir des consommateurs est la récente collaboration avec Stefano Pilati, l’ancien directeur créatif de Saint Laurent et Zegna, et la collection femme « Into the Process », qui propose ce qu’Inditex appelle Fast couture. .
Cet article traduit a déjà été publié sur FashionUnited.es