Gazprom ne veut pas garantir le fonctionnement de Nord Stream


Par Jeanne Plaumann et Christopher Buhl

Le géant gazier russe Gazprom ne peut garantir l’exploitation de son gazoduc de la mer Baltique Nord Stream 1. Le groupe du Kremlin l’a annoncé mercredi dans un communiqué officiel.

Le communiqué indique: « Gazprom ne dispose d’aucun document sur la base duquel l’entreprise Siemens serait en mesure d’exporter de ce pays le moteur à turbine à gaz destiné à la station de compression de Portovaya, qui subit actuellement un certain nombre de travaux de révision au Canada. « 

C’est pourquoi il est « compliqué », selon Gazprom, « de donner des évaluations objectives sur la façon dont la situation avec un fonctionnement sûr de la station de compression de Portovaya, qui est connue pour être d’une importance cruciale pour le gazoduc Nord Stream, continuera à se développer . »

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Des parties du gazoduc sont en maintenance depuis lundi matin (11 juillet), y compris dans une station de compression à Lubmin (Mecklembourg-Poméranie occidentale). Le débit de gaz a été progressivement réduit et finalement arrêté pour la maintenance, qui a été estimée à dix jours.

► L’installation de la turbine évoquée par Gazprom est également décisive pour le redémarrage de la route gazière la plus importante vers l’Allemagne : celle-ci a été amenée au Canada pour réparation. En raison des sanctions contre la Russie, le Canada a autorisé une exportation vers l’Allemagne (au lieu de la Russie vers Gazprom) au cours du week-end.

La livraison de la turbine vise à éliminer les arguments du tyran du Kremlin Vladimir Poutine (69 ans) et de son gouvernement selon lesquels le gazoduc ne peut pas être exploité comme d’habitude en raison de problèmes techniques. Entre autres choses, le ministre de l’Économie Robert Habeck (56 ans, Verts) avait exprimé de vives inquiétudes quant au fait que la Russie pourrait utiliser le maintien pour limiter à volonté les livraisons de gaz à l’Allemagne ou les arrêter complètement. La turbine doit maintenant arriver sur le lieu d’utilisation le plus « rapidement possible ».

Le gazoduc Nord Stream 1 de la mer Baltique, par lequel le gaz naturel russe est acheminé vers l’Allemagne depuis 2011, se termine à Lubmin près de Greifswald Photo: sts htf

Habeck avait déjà douté de la justification russe lorsque le flux de gaz a été étranglé via Nord Stream 1 à la mi-juin. A cette époque, Gazprom a justifié le pas avec la turbine de la station de compression. Habeck à l’époque : « La raison invoquée par la partie russe est simplement feinte. » C’était « évidemment la stratégie pour créer de l’incertitude et faire monter les prix ».



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