Gazprom freine à nouveau l’acheminement du gaz vers l’Europe : le prix s’envole

Le prix est depuis passé à 175 € par mégawattheure, contre 15 € il y a deux ans. Ce tarif de gros sert de base aux prix du gaz et de l’électricité pour les consommateurs et les entreprises. Les énergéticiens répercuteront tôt ou tard ce taux sur les clients.

Le débit actuel de gaz est déjà limité à 40 % de la capacité normale. Mercredi, les Russes affirment que seuls 33 millions de mètres cubes de gaz passeront par le Nord Stream 1 vers l’Ouest.

L’une des six éoliennes au passage frontalier près de la Russie se trouvait au Canada pour maintenance. Elle revenait d’Allemagne la semaine dernière, mais selon Moscou, les papiers ne sont pas suffisants et il n’y a pas suffisamment de certitude que la turbine Siemens puisse fonctionner correctement.

Gazprom dit avoir « quelques problèmes » avec la turbine de Siemens Energy. Les sanctions internationales contre la Russie auraient limité la maintenance des équipements. En conséquence, la turbine ne peut pas être connectée et l’Europe se coupe elle-même avec les sanctions, dit Gazprom.

« Après avoir examiné les documents, Gazprom a été contraint de conclure qu’ils n’éliminaient pas les risques précédemment identifiés et de soulever des questions supplémentaires », a déclaré la société publique à propos du report.

Arme politique

Selon l’Allemagne, le président russe Poutine utilise clairement l’approvisionnement en gaz comme une arme politique. Les papiers iraient bien.

L’Europe a imposé six séries de sanctions à la Russie pour la guerre sanglante de Poutine en Ukraine. Nord Stream 1 a été remis en service la semaine dernière après dix jours de travaux de maintenance. La semaine dernière, cependant, il n’a fonctionné que sur une production déjà réduite à 40%.

La moitié de tous les États membres européens doivent désormais faire face à moins de gaz. Les Pays-Bas se préparent à un arrêt total rapide, selon le ministre Jetten (Énergie et Climat).

Entretien

Selon Gasunie, les Pays-Bas peuvent survivre cet hiver si les Russes n’envoient plus de gaz du tout, à condition que les transports existants de gaz liquéfié (GNL) soient achevés à temps, les Pays-Bas continuent d’économiser sur leur gaz et les grandes grandes centrales au charbon les centrales commencent à fonctionner à pleine capacité. Cependant, ils n’ont pas encore retrouvé leur capacité.



ttn-fr-2