La représentation du gouvernement dans les missions en République d’Angola et en République du Congo, prévues les mercredi 20 et jeudi 21 avril – ont précisé des sources de Palazzo Chigi – ne sera pas le Premier ministre Mario Draghi, qui a été testé positif au Covid, mais le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio et le chef de la transition écologique Roberto Cingolani. Asymptomatique, le chef du gouvernement suivra en tout cas « à distance » les nouvelles étapes de ce qu’on a appelé « Le tour du gaz » en Afrique.
La stratégie
Le problème est de savoir comment diversifier rapidement les sources d’approvisionnement. C’est le dossier numéro un en Italie depuis le début de la guerre en Ukraine. En fait, d’ici l’hiver, il faudra remplir les stocks pour faire face aux mois froids et, d’ici 2 ou 3 ans, se débarrasser de la dépendance vis-à-vis de la Fédération de Russie. Dans cette optique, les nouveaux accords d’approvisionnement avec l’Algérie, le Congo, l’Angola et le Mozambique acquièrent une importance stratégique, dont l’Italie viserait à obtenir environ 50% de l’énergie de Moscou d’ici 2023 (un tiers de l’Algérie et le reste d’autres pays africains, y compris Égypte et Qatar). Palazzo Chigi ne s’expose en aucune façon sur les chiffres, même pour des raisons de sécurité nationale, explique-t-on dans les milieux gouvernementaux.
Le cas de l’Egypte a agité la majorité
La signature d’un contrat de 3 milliards de mètres cubes supplémentaires de GNL en provenance d’Egypte par Eni a agité la majorité. Après la position critique du Parti démocrate, la leader du groupe LeU au Sénat, Loredana De Petris, a déclaré que « passer d’un dictateur à un autre n’est pas la bonne façon d’atteindre l’indépendance énergétique ». Pour le sous-secrétaire aux Affaires étrangères, Benedetto Della Vedova, cependant, « il ne faut pas mettre les deux choses en concurrence, sinon au final on risque de ne rien faire sur le gaz et rien sur Regeni ».
La contribution attendue des énergies renouvelables
Pendant ce temps, les techniciens italiens sont déjà à l’œuvre sur le terrain. Pour s’affranchir de Moscou, la poussée vers les renouvelables sera également déterminante : pour les procédures d’autorisation, souvent trop longues, les opérateurs du secteur auraient demandé un chiffre technique de « simplification ».
Le projet d’une usine de regazéification à Porto Empedocle
Le projet d’une usine de regazéification à Porto Empedocle, dans la province d’Agrigente, à côté des deux usines flottantes déjà annoncées, pourrait redevenir d’actualité. Initié il y a 18 ans, le projet est mis sous cocon depuis sept ans.